Il est notamment revenu sur les retours de nombreux joueurs en fin de saison et la complexité qui était la sienne pour effectuer les compositions d’équipes. Extrait:
“À la fin, on s’entraînait à trente-neuf avec les retours de blessure. On a récupéré une grande partie de l’effectif et il a fallu faire des choix sur les compositions, ce qui a généré de la frustration. Au-delà de la déception individuelle de ne pas revenir dans le groupe, d’en sortir ou de ne pas jouer, tous ont tiré dans le même sens.”
Il explique qu’il est compliqué d’annoncer à Jerome Kaino ou encore à Maxime Médard qu’ils ne sont pas retenus dans le XV de départ. Extrait:
“Comme Jerome Kaino, malgré lui, il a eu un rôle de transmission. Ces mecs nous ont portés sur toute la campagne européenne de manière exemplaire, par leur rugby et leurs performances. Mais on est dans le coup d’après, et c’est facile de le dire une fois que tu as gagné. On a pensé qu’il fallait commencer à prévoir la suite. C’est aussi de permettre à Max Médard, à Jerome Kaino ou à Joe Tekori d’accompagner les autres, d’être acteur différemment. Ils ont joué le jeu. Max Médard n’était pas sur la feuille en demie et il y est rentré en finale sur la blessure de Romain Ntamack. Jerome Kaino a assumé un rôle de remplaçant mais je rappelle juste qu’il a joué deuxième ligne, au pied levé, en demi-finale de Top 14 !”
Selon lui, ces joueurs cadres ont su mettre leur ego de côté pour accepter les décisions du staff, même s’il y a parfois eu de l’incompréhension. Extrait:
“Max Médard, quand tu sais le compétiteur qu’il est… Leur annoncer, à lui ou à Jerome Kaino, qu’ils ne sont pas dans le groupe ou qu’il ne débute pas, ce n’est pas évident. Ces gars ont tout gagné mais ils savent que l’intérêt premier demeure le club, l’équipe, le groupe. Ils ont mis leur ego de côté mais je ne dis pas que tout s’est passé royalement. On a eu notre lot de discussions, d’échanges et parfois d’incompréhensions. Mais c’étaient nos choix.”
Avec le staff, nous sommes allés à fond là-dedans, en essayant d’expliquer certaines choses. Mais d’autres restaient incomprises. Que veux-tu expliquer à Antoine Miquel qui fait une saison remarquable et qui sort de la feuille en finale au profit d’une stratégie ? Pareil pour Selevasio Tolofua en demi-finale de Coupe d’Europe. Idem pour Zack Holmes en fin de saison. Ces décisions sont tellement douloureuses et frustrantes sur le plan individuel. Mais la force de ce groupe, c’est de faire passer le cas personnel au second plan.”