Dans un premier temps, il rappelle avoir toujours eu l’âme d’un entraineur. Extrait:
“Depuis 15 ans, en parallèle, j’ai entretenu une carrière d’entraineur. J’ai passé mon DE à Marcoussis en formation professionnelle pendant que j’arbitrais en 2018. J’ai ensuite entrainé à Cognac Sain-Jean d’Angély sous la houlette de Christophe Hamacek où j’ai pris en charge la défense puis les avants à partir de janvier. C’est une vocation qui était en mois de puis longtemps, quelque chose que je voulais faire et que j’avais au fond de moi. Tout est allé très vite. En février je suis allé donner un coup de main à Béziers dans un domaine que je maîtrise : les rucks, l’attitude aux contacts et la discipline. Montpellier en a eu l’écho et m’a contacté.”
Il n’a pas voulu laisser passer cette opportunité offerte par le MHR. Extrait:
“C’est quelque chose que je voulais faire après, mais après, c’est quand ? On ne sait jamais. Les opportunités, parfois, il faut savoir les saisir et croire en son destin, à une flamme qui est au fond de soi et qui te dit : c’est maintenant qu’il faut y aller. Quand j’ai eu cette opportunité et que Philippe Saint-André, Jean-Baptiste Elissalde et Olivier Azam m’on sollicité, je suis allé les rencontrer et on a discuté. J’en ai discuté avec l’arbitrage car j’ai rapidement appelé Franck Maciello et Jérôme Garcès. Je les ai tenus informés dès les premières discussions. Je voulais être transparent et qu’il n’y ait aucune surprise en interne. Cela a surpris l’externe mais en interne j’avais été transparent et honnête pour que tout soit clair et que je sois libéré d’un certain poids. Pendant deux mois, ça a été un poids au fond de moi.”
Pour prendre sa décision, il a pesé le pour et le contre. Extrait:
“J’ai posé une feuille au format A3 sur mon bureau au lendemain de la finale de la Coupe d’Europe. Je l’ai divisée en deux et j’ai mis “+” et “-“. J’ai essayé de voir ce qui était le mieux pour moi. Comme dans toute décision et dans tout choix, il va y avoir des critiques, des gens qui vont se positionner, des gens qui vont décider à ma place et faire leurs choix plutôt que le mien. La seule chose que je demande, c’est de respecter mon choix, et de me laisser prouver sur le terrain ce que je peux amener aux joueurs ou pas.”
Il concède cependant que la Coupe du monde de 2023 était vraiment une échéance qu’il avait en tête. Mais entrainer est également un rêve pour lui. Extrait:
“La Coupe du monde de 2023 pour moi était une échéance. Je me projetais sur 2023 avant le Mondial de 2019. Mais il est vrai que l’entrainement est quelque chose qui me passionne depuis 15 ans.”
Par ailleurs, il affirme que Montpellier va lui offrir un confort de vie qu’il ne pouvait pas refuser. Extrait:
“J’ai commencé l’arbitrage à 16 ans. Cela fait donc 15 ans que je suis dans le milieu de l’arbitrage. En parallèle, j’ai construit ma carrière d’entraineur. C’était une vocation. Et l’opportunité était là. C’était de se dire : est-ce que l’opportunité d’être entraineur à Montpellier, à 40 minutes de ma maison, au confort de vie avec mes enfants, de pouvoir les coucher tous les soirs si ce n’est les Coupes d’Europe et de déplacement, est-ce que je passe dessous pendant deux ans ou pas ? Est-ce que pouvoir manger avec mes enfants le soir et pouvoir les coucher ça compte dans les “+” ? Bien évidemment que ça compte !”
Conscient de n’avoir jamais arbitré une finale du Top 14, Alexandre Ruiz rappelle tout de même avoir arbitré sa finale à lui : le derby Basque. Extrait:
“Je n’ai jamais arbitré une finale de Top 14. Ce n’est pas un regret mais un fait. Je veux regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Ma finale, c’était Biarritz – Bayonne, c’était THE finale.”
Pour conclure, Alexandre Ruiz dément être lassé par l’arbitrage et précise avoir vécu des moments incroyables. Extrait:
“Être lassé par l’arbitrage ? Bien évidemment que non ! J’ai vécu la Coupe du monde de rugby à VII en 2013 à Moscou, les U20 en 2014 à Auckland, les JO à Rio en 2016 puis la Coupe du monde en 2019 au Japon. Sans parler des Tournois des Six-Nations. Il y avait de grands moments, c’était phénoménal, c’était juste génial. Mais je sais aussi que je veux entrainer et ça me donne encore plus de motivation pour que dès la reprise le 12 juillet, je sois présent.”