Il l’affirme d’emblée : la saison du Racing est un échec, autant en Coupe d’Europe qu’en Top 14. Extrait:
“Il faut être clair et franc, c’est une déception… On pensait faire beaucoup mieux. D’abord en Coupe d’Europe, où nous avions été finalistes contre Exeter à l’automne dernier. Il y avait la place, on ne l’a pas fait. Dans la foulée, on s’est arrêté en quart de finale en Champions Cup cette saison (défaite à Bordeaux-Bègles). Ensuite, on perd en demi-finale du championnat.”
Selon lui, le Racing 92 n’était pas invité lors de la demi-finale de Top 14 contre La Rochelle. Extrait:
“Il n’y a rien à dire, bravo à La Rochelle, ils ont fait un super match, on n’était pas invités. On n’a pas joué, on n’a pas su se mobiliser pour l’événement. C’est très clairement une déception.”
Il reste néanmoins satisfait du bilan du Racing de ces 15 dernières années. Extrait:
“Après on peut se satisfaire en se disant que depuis que l’on est en Top 14, on est le seul club à ne pas être descendu en dessous de la 6e place. Toulouse, Toulon, Clermont ont connu des saisons sans. On a fait trois fois vice-champions d’Europe, mais on a perdu. On est champions de France aussi en 2016. Globalement, sur 15 ans, c’est satisfaisant. Maintenant, il faut se remobiliser pour la saison prochaine. On a ajusté notre recrutement en faisant signer Baptiste Pesenti (Pau, pour 4 saisons) et un nouvel entraîneur des avants, Didier Casadéi.”
Lorsque le journaliste lui demande si le Racing 92 se heurte à un plafond de verre, Jacky Lorenzetti se demande si son équipe ne devient pas comme Clermont qui n’arrive pas à gérer correctement ses matches couperets. Extrait :
“On devient comme Clermont ? (Rires) C’est vrai que l’on a eu un peu de mal à concrétiser malgré un bel effectif, de belles structures, un budget correct. Il ne faut pas oublier qu’il ne faut pas parler de budget mais de salary cap. C’est ce qui fait la différence au niveau sportif. On a aujourd’hui une dizaine qui est entre 10 et 11 millions d’euros au niveau du salary cap, en fonction du nombre de joueurs sélectionnés en équipe de France. On rajoute les charges sociales, ça fait 16 millions. Il faut compter aussi 5 millions pour le staff. On est une dizaine de clubs à être autour 20-21 millions d’euros pour le sportif, le reste concerne la billetterie, la comptabilité, la communication. On se bat à armes égales avec une dizaine d’autres clubs. Il faut maintenant que l’on tire notre épingle du jeu par nos compétences. Les arrivées de Pesenti et Casadéi vont nous permette de remettre un pack d’agressivité dans notre pack. C’est un peu l’idée.”