Ce-dernier a expliqué le calvaire qu’il a vécu lors de sa saison 2017 / 2018 effectuée au Stade-Français Paris.
Il indique notamment que le nouveau staff a rapidement décidé de ne pas l’utiliser. Extrait:
“Quand je suis arrivé, il y a eu un changement de staff et le nouveau ne m’avait pas choisi. Nous étions plusieurs dans ce cas. L’entraîneur de l’époque a décidé de ne pas me faire jouer, quoiqu’il arrive.”
Il précise que les joueurs non-souhaités par le staff sportif étaient regroupés dans un “loft” et s’entrainaient à l’écart des “titulaires”. Extrait:
“C’était dur. Le Stade français, j’étais archi-fan. Jouer pour ce club, c’était un rêve de gosse. Mais la direction de cette époque était catastrophique. Nous étions un certain nombre dont ils ne voulaient pas. Ils ont créé un « loft », comme on dit au foot, où étaient regroupés tous les indésirables. Ils nous donnaient des horaires d’entraînements différents du reste du groupe, afin qu’on ne les croise pas et qu’on ne leur parle pas. C’était dingue.”
Il s’est alors remis en question pour essayer de convaincre le staff de lui faire confiance, en vain. Extrait:
“Je me suis remis en question. Je me suis d’abord dit que je ne faisais pas bien les choses. Le club me faisait jouer en Challenge européen, une compétition qu’il voulait balancer. Manque de pot pour eux, malgré un gros accroc au premier match – une défaite en Russie – on s’est qualifiés. Le club ne l’avait pas prévu. En quart de finale, à Pau, ils ont remis tous les mecs qui jouaient habituellement en Top 14. Mais pas seulement.”
Il l’affirme : alors qu’il y avait une hécatombe au poste de troisième ligne, le staff de l’époque a préféré décaler un pilier en troisième ligne plutôt que de l’utiliser. Extrait:
“Il y avait une hécatombe en 3e ligne. C’était déjà arrivé dans la saison et dans ces cas-là, ils préféraient faire reculer un 2e ligne à mon poste, plutôt que de me faire jouer. Là, c’était pire : je n’étais pas dans le groupe et à un moment du match, c’est le pilier italien Cittadini qui jouait 3e ligne. Je veux bien qu’on me considère comme le plus mauvais des 3e ligne, mais faire jouer un pilier à mon poste… Bon… Clairement, mon cas dépassait le cadre du rugby et des performances. Une histoire de contrat ? D’agent ? Je n’en saurai sûrement jamais rien.”
Lorsque le journaliste lui indique que le staff lui reprochait notamment son prosélytisme religieux au sein du vestiaire, Bakary Meité est abasourdi. Extrait:
“Mais vous êtes sérieux, en plus ? C’est pas une blague ? Je m’attendais à tout sauf à ça ! C’est l’excuse la plus bidon du monde ! C’est grotesque ! e. Je considère la religion comme quelque chose de très personnel. Mes coéquipiers ne savent pas toujours que je suis musulman et quand ils l’apprennent, ils sont souvent surpris. Parce que je n’en fais absolument pas l’étalage. Si on me pose la question, je le dis. C’est tout.”