Dans un premier temps, ce-dernier explique que le modèle économique du Stade-Toulousain fonctionne tant que le club gagne des titres et se qualifie pour la Coupe d’Europe.
Il souhaite donc anticiper un éventuel échec pour éviter que le club ne se retrouve dans le rouge financièrement. Extrait:
“Le Stade toulousain a un modèle économique qui lui permet de rester à l’équilibre avec des titres et avec une qualification en Coupe d’Europe, hors période Covid. Sauf que pour modéliser sur les huit années à venir, il est possible, très certainement, que nous ne soyons pas européens, une fois, deux fois, trois fois ? Là, ça commence à faire beaucoup en huit ans. Mais, à chaque fois que nous ne sommes pas européens, on perd en moyenne 4 millions d’euros sur la saison. Donc avec une qualification européenne, le club est à zéro donc à l’équilibre. Avec des titres, hors Covid, vous gagnez un million ou deux millions. Si vous modélisez sur huit ans avec deux non qualifications et un titre, misons même sur deux, vous faites le total et vous êtes à moins six millions d’euros. L’économie du Stade toulousain est donc là.”
Il rappelle qu’aucun club n’est à l’abri d’effectuer une mauvaise saison dans ce championnat de plus en plus dur. Extrait:
“Il faut se demander sur les huit ans à venir combien de fois nous n’allons pas être qualifiés. Comment anticiper et prévoir cet échec sportif qui va arriver, parce que ça arrive à tout le monde. Nous avons déjà été douzièmes avant d’être champions. Il peut nous arriver des accidents. Montpellier n’était pas loin de la descente la saison dernière, Clermont ne s’était pas qualifié il y a trois ans. Ça peut arriver car nous sommes onze ou douze clubs à avoir l’objectif de se qualifier pour la Coupe d’Europe. Nous sommes obligés de prévoir que nous allons devoir jouer dans la deuxième partie du tableau dans les huit ans à venir.”
Pour conclure, Didier Lacroix affirme que Toulouse est dans l’impossibilité de vivre sans les aides de l’Etat et que la situation économique du club de la Ville Rose est donc gravissime. Extrait:
“Le Stade toulousain ne peut pas vivre sans ces aides de l’État. On vit grâce au partenariat, le public à travers la billetterie et ce qu’il consomme les jours de match. Donc sans public, le Stade toulousain ne peut pas vivre. Beaucoup de clubs ont un mécène ou une entreprise dans les moments difficiles. Notre club appartient à plein de sociétés et à nos deux associations de manière majoritaire. Sans ces aides de l’État, nous sommes d’ores et déjà dans une difficulté majeure. La situation économique est gravissime. Nous sommes passés la saison dernière parce que les joueurs ont fait des efforts sur leurs salaires. On va commencer cette nouvelle année, sans savoir si nous allons être dans une situation dégradée ou non. Une fois que ce sera visible, nous devrons prendre les mesures qui s’imposent.”