Lors d’un long entretien accordé à Rugbyrama, le puissant joueur Français est revenu en détails sur son choix.
Il concède dans un premier temps qu’il a été dur, pour lui, de prendre cette décision de quitter le Stade-Français Paris, son club de cœur. Extrait:
“Elle a été dure, oui. Je suis énormément attaché à Paris. Ça a été plus dur quand j’ai réellement accepté et que je me suis rendu compte que j’allais quitter ce club. Je ne suis pas allé à l’autre bout de la France car j’aimerai bien revenir à Paris sur mon temps libre. J’ai encore du mal à me projeter car je vais arriver dans un nouveau groupe, une nouvelle ville. Il y a forcément un temps d’adaptation nécessaire même si je connais un peu La Rochelle et pas mal de joueurs, là-bas. En bord de mer, la vie est plutôt cool. J’ai hâte, au regard des résultats du club, d’évoluer avec cette équipe-là.”
Il explique dans la foulée pourquoi il a fait ce choix de quitter Paris. Extrait:
“Ma décision a été prise très tôt dans la saison. J’avais une année optionnelle, je savais que le Stade français aurait des soucis de « salary cap », à un moment donné. Je me doutais de la possibilité que le club dénonce ma dernière année de contrat pour me faire une proposition à la baisse. Sur le principe, j’étais ok, ça ne me posait aucun problème. Finalement, la proposition reçue n’était pas celle que j’estimais et que j’espérais. Je voulais rester, le club voulait que je reste mais on n’a pas trouvé de solution pour que les deux parties soient contentes.”
Il précise ensuite pourquoi la balance a penché en faveur du Stade Rochelais. Et il l’affirme : selon lui, La Rochelle est un club en devenir.
Il précise d’ailleurs avoir été rapidement convaincu par le discours du président Vincent Merling qui a d’ailleurs annulé un repas de famille pour discuter avec lui. Extrait:
“Au vu de leur dernière saison, ce club est pour moi un club en devenir. Il a prouvé qu’il a encore de belles années à vivre au très haut niveau. J’ai rencontré le président et sa femme le jour où j’ai visité le centre d’entraînement de La Rochelle. C’était un dimanche. C’est assez marrant parce qu’ils ont annulé un repas de famille pour déjeuner avec moi. J’ai été très bien reçu, on a passé un moment sympathique. Déjà, d’avoir cette proximité avec un président qui a la tête sur les épaules et qui te parles de son club comme de son bébé, tu l’envies un peu. C’est un club très familial. Moi, je suis très famille. Je considère le Stade Français comme ma famille encore aujourd’hui mais c’est différent. Le cadre de vie et les projets sont différents. J’ai été convaincu, aussi, parce qu’avec le Stade français, j’ai vécu des années très difficiles, j’ai vécu les montagnes russes. Je souhaitais avoir un peu de stabilité. Le plus difficile a été de partir au moment où ça se passait plutôt bien pour moi avec Paris. J’ai senti que Gonzalo Quesada était très déçu de mon départ.”
En fin de saison dernière, le Stade-Français Paris a tenté le tout pour le tout pour conserver Jonathan Danty, en vain. Extrait:
“Le club a essayé de trouver une solution pour que je puisse rester. Quand le club est revenu vers moi, il libérait Gaël Fickou et cherchait quelqu’un. Je m’étais déjà engagé avec La Rochelle. Les dirigeants parisiens savent très bien que je suis quelqu’un de parole. Je ne suis pas du style à revenir sur ma décision. De toute façon, j’ai dit que ça ne m’intéressait pas de rester dans ses conditions-là. Je me voyais mal rendre délicat le recrutement d’un ou deux joueurs de plus dans l’effectif, à certains moments, surtout à des postes clés, comme en première ligne.”
Pour conclure, Jonathan Danty explique avoir été déçu par certains propos du propriétaire du Stade-Français Hans-Peter Wild, à son sujet. Extrait:
“J’ai entendu, avec déception, que Hans-Peter Wild disait que je n’étais pas resté parce que le Stade français ne pouvait pas s’aligner sur la proposition de La Rochelle. La réalité des choses, c’est que c’était similaire et c’était ma décision. Je ne sais pas s’il a été mis au courant de tous les éléments.”