C’est au cours d’un match amical entre Aurillac et Rodez, au Stade Jean-Alric, que le drame a eu lieu.
On joue la 50ème minute de jeu lorsque le jeune Aurillacois Louis Fajfrowski s’empare du ballon et subi quasiment immédiatement un gros plaquage signé Nicolas Tachat.
Le jeu se poursuit mais Louis Fajfrowski reste au sol. Une vingtaine de minutes après le choc, le joueur Aurillacois perd connaissance et décède d’un traumatisme thoracique.
L’auteur du plaquage, Nicolas Tachat s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique. Il indique se souvenir de tout.
Il pense d’ailleurs à ce drame tous les jours sans exception. Extrait:
« J’y pense tous les jours, le matin, lorsque je m’entraîne, quand je joue, ça ne me quitte pas, ça repassera en boucle toute ma vie. »
En apprenant le décès de Louis Fajfrowski, il n’a qu’une seule envie : s’isoler chez lui. Extrait:
« Lorsque j’apprends la nouvelle, je sors du vestiaire, mes coéquipiers tentent de me réconforter, il y a du bruit autour de moi mais je n’entends rien. Je suis seul au milieu des gens et je n’ai qu’une idée en tête : rentrer chez moi. Si le club ne me soutient pas à ce moment-là, je me jette d’un pont. »
Il a traversé des moments très difficiles suite à ce drame. Extrait:
« Je n’en ai parlé à personne, seulement à mes parents et à ma famille proche. Je le cache, c’est à moi, ce sont des sentiments trop personnels. C’est mon jardin. Pour moi, à ce moment j’étais le coupable. »
Lorsque les parents de Louis Fajfrowski tentent de se rapprocher de lui pour lui apporter leur soutien, il décline. Extrait:
« Je pense aujourd’hui qu’ils avaient assez de tristesse en eux pour que moi, je leur en rajoute encore un peu plus. »
Pour conclure, Nicolas Tachat – qui joue désormais du côté du Stade Niçois – indique qu’il va devoir continuer à vivre avec ce drame et qu’il mettra toujours autant d’intensité dans ses plaquages. Extrait:
« Au fond de moi, je n’ai pas changé. J’ai juste appris à vivre avec. Je reste toujours le même en m’impliquant davantage, en mettant toujours autant d’intensité dans ce que je fais. Le jour où ce ne sera plus le cas, je saurai qu’à ce moment-là : il faudra que j’arrête. »
Depuis le drame, l’affaire a été classée sans suite puisqu’il a été conclu que la mort de Louis Fajfrowski a été accidentelle, étant donné que le plaquage était totalement licite.