Le président du Biarritz Olympique, Jean-Baptiste Aldigé a décidé de sortir du silence.
Depuis plusieurs mois désormais, ce-dernier envisage de délocaliser le club Basque dans le Nord de la France, plus précisément dans la métropole Lilloise.
Et pour cause, le président du BO estime que son club ne possède pas d’installations adéquates pour pouvoir évoluer en Top 14 et pérenniser le club au plus haut niveau.
Cette idée de délocaliser le club dans le Nord de la France est apparue après que la municipalité de Biarritz ait refusé de participer aux travaux consistant à construire un centre d’entraînement de qualité au Biarritz Olympique.
Lors d’un entretien accordé à RMC Sport, Jean-Baptiste Aldigé s’est confié à cœur ouvert.
Dans un premier temps, il indique que l’objectif premier est de maintenir le BO en Top 14 cette saison. Extrait:!
“Bien entendu qu’on souhaite maintenir la fête le plus longtemps possible. Mais dans l’état des structures que nous avons à Biarritz, ce serait un formidable exploit de se maintenir dans cette division. On s’appuiera sur une équipe qui va bien ensemble et on espère que ce sera encore le cas en Top 14.”
S’il est très fier du parcours sportif du Biarritz Olympique, en revanche, il indique que le club ne possède absolument pas les installations nécessaires pour évoluer à ce niveau. Extrait:
“Nous avons pris un club qui était relégué en Fédérale 1 et on l’a amené en Top 14. D’un point de vue sportif, c’est vraiment une belle réussite. Nous sommes très fiers. Mais nous avons toujours un plafond de verre, ou plutôt un plafond de béton, des installations et des structures que nous avons à Biarritz. Nous n’avons pas de quoi nous entraîner, et pas de stade pour recevoir notre public et nos partenaires. C’est ça qui nous limite aujourd’hui. On le regrette fort car en trois ans beaucoup de chemin a été fait pour qu’il y ait une belle équipe à Biarritz. C’est dommage que nous n’ayons pas ça pour continuer notre progression.”
C’est ainsi qu’il a eu l’idée de délocaliser le club loin de Biarritz. Pour lui, ce n’est en aucun cas un projet mais une solution pour ne pas faire que le club disparaisse. Extrait:
“A partir du moment où l’on ne peut pas avoir à Biarritz les installations pour vivre avec cette équipe, on a cherché des solutions pour ne pas avoir à supprimer l’équipe. Fort heureusement, il y a d’autres options pour que l’équipe continue à vivre et s’exprimer. J’en suis très soulagé car il pourrait ne pas y avoir d’autres options, on n’aurait alors comme seul choix que de liquider et disparaître. Ce n’est pas un projet. J’ai entendu le mot projet. Il n’y a jamais eu de projet, il y a trois ans, de déménager avec cette équipe-là. Le projet était de réussir avec cette équipe à Biarritz, l’implanter au Pays Basque et pouvoir la faire vivre sur un modèle économique avec des infrastructures qui le rendent possible. J’invite les gens qui ne comprennent pas à se renseigner sur la situation et à regarder les choses de manière factuelle. Je le répète, le club est passé de la Fédérale 1 au Top 14 en trois ans. On n’a pas les structures adéquates pour le faire ici. C’est la seule raison. S’en aller, ce n’est pas un désir, mais une solution.”
Selon lui, la Municipalité est pleine de promesses mais ne fait absolument rien. Extrait:
“Force est de constater que ça fait vingt ans que l’on parle d’un nouveau stade et de normes d’installation à Biarritz. Et il ne s’est jamais rien passé. Durant les deux mois d’été, il ne s’est rien passé non plus. J’ai entendu qu’on allait peut-être refaire la pelouse dans un an, ça nous fait une belle jambe. Ce n’est pas avec la pelouse que l’on paye les joueurs. C’est encore retardé, et on verra… Il ne se passe absolument jamais rien à Biarritz.”
Pour conclure, Jean-Baptiste Aldigé affirme regretter cette situation. Mais pour lui, il n’y a pas d’autre choix pour le moment. Extrait:
“Je regrette cette situation. J’aurais rêvé de voir des supporters du Biarritz Olympique enfin propriétaires de leur club, c’est-à-dire qui dépendraient plus du bon vouloir de monsieur Kampf par le passé ou de monsieur Gave aujourd’hui, mais un club qui leur appartiendrait pour de vrai en se subvenant par lui-même, et donc vivre à Biarritz pour des générations et des générations. Ça fait quinze ans que le Biarritz Olympique est en difficulté chaque année pour se lancer dans sa saison, qu’il y a des problèmes financiers, la DNACG, des changements d’actionnaires et des recherches d’augmentations de capital, etc… Chaque année c’est le même roman qui occupe tous les médias, stop à ça. On est arrivé au bout et j’en suis désolé.”