Cette fois-ci c’est acté : le Stade Chaban-Delmas de Bordeaux ne changera pas de nom.
Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est battu pendant de longues semaines pour mettre en place son projet de “naming” du Stade Chaban-Delmas qui aurait pu permettre à l’UBB de remplir ses caisses pour les saisons à venir.
En effet, la société “Bourse de l’Immobilier” était prête à payer plusieurs millions d’euros pour accoler son nom à celui du Stade de l’UBB, et cela sur plusieurs saisons. En vain.
Le maire de la ville, Pierre Hurmic a définitivement écarté cette possibilité, refusant ce projet pour diverses raisons.
Interrogé via le journal Sud-Ouest, le président de Bordeaux-Bègles, Laurent Marti a exprimé son dépit, son agacement et sa déception. Extrait:
“J’ai rencontré le maire de Bordeaux mi-juillet qui m’a confirmé qu’il s’opposait au naming.”
Il explique pourquoi le maire a refusé de mettre en place ce naming. Extrait:
“Il a avancé trois raisons. La première, c’est qu’il ne serait pas voté favorablement en conseil municipal. Je lui ai dit que Thomas Cazenave (LREM) avait déclaré publiquement que son camp voterait pour, que Nicolas Florian (Les Républicains) m’avait informé qu’il voterait pour, que Guillaume Chaban-Delmas était ouvert au débat. J’en conclus que c’est la majorité qui n’aurait pas voté pour. Ce n’est pas neutre. C’est lourd de responsabilité. Cela veut dire que cette majorité en place n’a pas souhaité voter favorablement pour un projet sain, ne faisant pas appel à l’argent public, émanant d’une société bordelaise et familiale, et qui aurait amené une vraie bouffée d’oxygène à l’UBB.
Le maire de Bordeaux m’a avancé un autre argument : que le naming irait à la Ville et pas à l’UBB. Je réponds qu’on pouvait être plus aidés en termes de subventions et de communication. Enfin, il a souligné qu’il aurait fallu passer par un appel d’offres et que ça ne nous mettrait pas à l’abri qu’une marque dont le nom ou les valeurs ne nous correspondraient pas, pouvait gagner. Permettez-moi d’en douter.”
Quelques millions d’euros s’envolent donc pour l’UBB. Extrait:
“Ce sont quelques millions d’euros qui s’envolent.”
Le patron de cette société précise d’ailleurs qu’il pourrait investir son argent ailleurs. Un crève-cœur pour Laurent Marti.
Le président de l’UBB conclut en affirmant qu’il devra, un jour, cédé le club à un fonds d’investissement. Extrait:
“Avant le Covid, j’avais lancé une augmentation de capital et je m’étais refusé de l’ouvrir à un fonds d’investissement. Par cette décision, je serai peut-être un jour obligé de l’ouvrir à un fonds d’investissement. Les ressources des Bordelais ne sont pas sans limites, les miennes non plus.”