L’ancien arbitre de Top 14, Salem Attalah a pris sa retraite il y a quelques mois
Ce-dernier était un adepte des petites blagues sur les terrains de rugby afin de détendre l’atmosphère quand un match devenait trop tendu.
Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, ce-dernier a expliqué pourquoi une blague peut permettre à une rencontre de se dérouler dans une meilleure atmosphère:
“Arbitrer, c’est beaucoup de pression, alors, oui, faire une blague c’est une petite soupape. Une blague un peu piquante, c’est une façon d’évacuer. En début de match, tout est très carré, les joueurs sont sages comme à l’école. Mais plus de décisions sont prises, plus ça se tend. Dès la sixième ou septième pénalité, ça se met à râler. Le capitaine qui ne s’approchait pas commence à venir se plaindre… L’arbitre peut en avoir marre, il a besoin d’évacuer. Plutôt qu’engueuler tout le monde, une petite pique, ça peut détendre. Et puis, ça rend la sanction humaine. Mais il faut que ce soit de la répartie intelligente, qui ne blesse pas. Il y a vanne et vanne.”
Pour autant, Salem Attalah précise que le patron des arbitres n’est pas forcément très partisan des blagues. Il faut donc faire attention:
“Nos pairs ne sont pas forcément pour, c’est très discuté chez nous. On a ce devoir de réserve, déjà, et puis le problème de blaguer avec les joueurs, c’est que ça fait tomber des barrières. Ça peut être dangereux pour l’arbitre, et le respect de ses décisions. Il faut vraiment le bon moment et la bonne personne. Puis on peut tomber dans le piège de la lumière. On est dans un monde de com’ et la société entière est devenue «vanneuse». Mais il ne faut pas tendre le bâton pour se faire battre. Il y a assez de gros plans sur les arbitres comme ça.”