Un imbroglio a interpellé de nombreux supporters, samedi après-midi, lesquels assistaient au match entre Montpellier et le Stade-Toulousain au GGL Stadium, comptant pour la troisième journée du Top 14.
A la 75ème minute de jeu, les mêlées entre les deux formations ont été simulées.
Dans son édition du jour, Midi Libre explique précisément la raison de ces mêlées simulées.
Voyant son équipe dominée, le manager de Toulouse, Ugo Mola a décidé de changer son pilier droit Ainu’u par Tafili pour disputer une mêlée décisive à cinq mètres de l’en-but Toulousain.
En faisant rentrer un pilier frais, Ugo Mola souhaitait éviter une énième pénalité qui aurait pu inciter l’arbitre de la rencontre à accorder un essai de pénalité au MHR.
Au moment de donner le motif du changement, Ugo Mola avance une béquille empêchant son joueur de pousser correctement en mêlée. Mais tout juste entré en jeu, le pilier Tafili écope d’un carton jaune.
Problème : étant donné que Ainu’u est sorti “sur blessure”, il ne peut pas revenir en jeu et les mêlées doivent donc être simulées puisque Toulouse n’a plus de pilier disponible.
Jean Bouilhou a confirmé en conférence de presse. Extrait:
“On sort notre droitier Ainu’u en pensant que l’image de Tafili était plus positive. Apparemment non puisqu’il prend un carton jaune dans la foulée. Ainu’u, on l’a sorti sur blessure donc on ne pouvait pas le re-rentrer.”
Le manager de Montpellier, Philippe Saint-André n’a pas manqué de pester à l’issue de la rencontre. Extrait:
“Le pilier qui sort en sprintant, ça doit être une grosse blessure.”
L’ancien arbitre et désormais technicien du MHR, Alexandre Ruiz a évoqué la complexité de la situation. Extrait:
“Vu qu’un pilier droit est sanctionné d’un jaune et que l’autre est sorti sur blessure, les Toulousains sont obligés de faire rentrer un joueur qui n’est pas apte à jouer à ce poste. Alors, la règle de la carence s’applique. Un joueur supplémentaire sort, et les mêlées sont simulées.”
Une règle qui permet de garder une forme davantage à celui qui subit, à contrecœur, cette règle de la carence. Dès lors, Toulouse n’a pas eu à disputer la mêlée, qui était proche des poteaux.