L’ouvreur international Français Matthieu Jalibert est sous contrat avec l’Union Bordeaux-Bègles jusqu’au mois de juin 2023.
Le président du club Bordelais, Laurent Marti est conscient que son joueur va être courtisé par de nombreux clubs, tant ce-dernier a gravi les échelons ces dernières années jusqu’à s’imposer comme l’un des meilleurs ouvreurs de France.
Ainsi, le journal régional Sud-Ouest nous informe que, lundi matin, les dirigeants de l’Union Bordeaux-Bègles ont entamé des négociations avec l’agent du joueur, à savoir Jérôme Lollo.
Et pour cause, Laurent Marti souhaiterait verrouiller le contrat de sa pépite pour encore plusieurs années comme il l’a expliqué dans les colonnes de Sud-Ouest. Extrait:
“Oui, la prolongation de Matthieu Jalibert est une priorité. Mais il n’y a rien de neuf sous le soleil. Chaque année, on anticipe les fins de contrat pour 80 % des joueurs. Si le joueur ne souhaite pas s’inscrire dans la durée, il faut se mettre au travail pour l’année d’après. Tout se prépare bien à l’avance.”
Conscient que tous les joueurs peuvent être sollicités par d’autres clubs avant-même la fin de leurs contrats et que des transferts se font désormais de plus en plus fréquents en Top 14, Laurent Marti préfère prendre ses précautions.
Selon lui, Matthieu Jalibert aurait tout intérêt à rester dans les rangs de l’UBB encore trois ou quatre saisons avant d’éventuellement découvrir un autre club du championnat. Extrait:
“Il y a un moment où on ne peut pas sacrifier un projet pour du fric et mon projet il est construit autour de Matthieu Jalibert. Il n’est pas le seul mais c’est un élément essentiel du développement du club. Je ne suis pas sûr que l’herbe soit plus verte ailleurs. Il n’a même pas 22 ans. Il peut accompagner le projet de l’UBB, trois ou quatre ans de plus avant d’aller voir ailleurs si ça ne marche pas.”
Par ailleurs, Laurent Marti se souvient du dossier Serin. Le demi-de-mêlée avait été sollicité par les dirigeants du Rugby Club Toulonnais trois ans avant la fin de son contrat.
Cela avait énormément agacé le président de l’UBB, à tel point qu’il avait réussi à convaincre la Ligue Nationale de Rugby d’adopter une nouvelle règle interdisant les clubs d’approcher un joueur avant sa dernière année de contrat. Extrait:
« Baptiste Serin, quand il a été sollicité, il lui restait 3 ans de contrat. J’ai fait passer cet amendement à la ligue qui interdit d’approcher un joueur avant sa dernière année. J’avais dit : ‘On peut me proposer des millions d’euros, ce sera non’. Je ne pouvais pas avoir un projet ambitieux et crédible si j’avais laissé partir Baptiste. C’était une période où il y avait un peu le bazar au club, aujourd’hui je suis plus apte à dire non. »
Pour conclure, Laurent Marti explique refuser formellement les “transferts” dans le rugby. Selon lui, un club peut retenir un joueur contre sa volonté.
Il refuse de tomber dans des histoires de trafic organisés à des fins financières par les agents. Extrait:
« Si j’accepte le transfert d’un joueur, c’est que j’aurai la conviction qu’on peut le remplacer. Mais il est hors de question de tomber dans ce genre de trafic qui commence à être organisé à des fins financières par les agents. Ils font ça pour se créer du business. Ils parlent, les médias parlent. Ils allument le feu et ils voient si le feu prend. Je pèse mes mots : si je laisse partir un mec, c’est vraiment parce que j’aurai la conviction que c’est dans l’intérêt du club. »
Contacté par Sud-Ouest, le joueur n’a pas souhaité s’exprimer.
En revanche, son entourage a précisé qu’il était encore un peu tôt pour évoquer une prolongation de contrat.
Matthieu Jalibert attendrait de recevoir une proposition de la part de ses dirigeants avant de vraiment se poser la question de son avenir.
Affaire à suivre…