Le deuxième ou troisième ligne du Racing 92, Boris Palu s’est confié lors d’un entretien accordé au journal L’équipe.
Ce-dernier est notamment revenu sur la défaite de son équipe sur la pelouse d’Aguiléra contre le promu Biarrot, le week-end dernier, à l’occasion de la troisième journée du Top 14 (29-19).
Le joueur de 25 ans indique que la frustration était énorme à l’issue de la rencontre.
Il ne le cache pas : les coaches et le président Jacky Lorenzetti ont laissé exploser leur colère dans le vestaire. Extrait:
“Il n’y avait pas un bruit dans le vestiaire. Chacun ressentait une sorte de double frustration : perdre en n’ayant rien montré et perdre aussi la possibilité de repartir, malgré tout, avec le double bonus à la fin. Il y a eu des mots forts du coach et du président. Oui, ça a gueulé et c’est normal. C’était nul, il n’y a rien à garder. Notre match, c’était la cour des miracles.”
Lorsque le journaliste lui rappelle que le paquet d’avants Francilien est souvent critiqué pour son manque de rugosité, Boris Palu estime que les critiques ont été très dures et exagérées. Extrait:
“Moi, j’ai trouvé certaines critiques dures. En tout cas exagérées. Je me rappelle avoir lu, après la demi-finale contre La Rochelle, qu’on s’était fait “concasser” devant. Con-ca-ssé. Ce n’est pas rien. Évidemment, ça m’a piqué, ça nous a piqués. On avait perdu 19-6 et on aurait dit qu’on en avait pris 50. Dominé oui, concassé non.”
Selon lui, les avants Franciliens sont capables de rivaliser avec n’importe quelle équipe. Il est en tout cas certain que le Racing peut devenir très fort devant. Extrait:
“Je pense que notre pack est capable de rivaliser en dureté. J’en suis sûr. Quand on en parle entre nous et qu’on partage parfois nos doutes, moi je dis : “Mais les gars, vous êtes fous ? Vous avez oublié qu’en début de saison dernière, c’est nous qui cassions la bouche des autres devant ?” On est allé en finale de Coupe d’Europe en octobre dernier en étant très costaud devant. On est costaud devant quand on gagne le quart à Clermont puis la demie contre les Saracens que tout le monde voulait éviter.
En juin, même chose pour le barrage contre le Stade Français. On leur passe dessus devant. Je suis sûr qu’on peut redevenir aussi fort, qu’on peut changer l’image qui nous suit depuis quelques mois. On joue bien, on a de grands talents derrière, on est beau mais marre de passer pour des gentils.”