Le président de l’USAP, François Rivière, s’est longuement exprimé dans le Midi Olympique sur la nouvelle tendance des transferts dans le rugby.
Plusieurs contrats de rugbyman sont rachetés chaque saison désormais, le plus retentissant étant bien sûr celui de Cheslin Kolbe, par Toulon, que personne n’avait vu venir.
Le président de Perpignan appelle à clarifier le marché pour éviter ce genre de pratiques à la marge de tout règlement : “Je ne vais pas pousser des cris de vierge effarouchée par rapport à la concurrence mais, ce qui est gênant, c’est la remise en cause quasi permanente des engagements conclus. Pour un club, c’est difficile à gérer, surtout quand l’on a besoin de temps pour travailler et mettre un projet en place. C’est gênant aussi pour le joueur. Il ne faut pas oublier que ce sont des gamins de 20-21 ans qui ont besoin de sérénité, d’être dans une bulle. Certains agents ont un rôle qui ne me paraît pas toujours pacificateur et c’est logique, d’un côté, car ils ont un intérêt tout trouvé à faire augmenter les transactions. Dans les contrats longue durée, il y a des clauses de sortie et de revoyure à chaque année. Les clubs sont démunis face à ça.”
Il faudrait pour François Rivière modifier les règlements et que la Ligue fasse preuve de courage : “Le souci est que nous sommes dans un entre-deux dont il faut à mon sens sortir. Le problème vient de la multitude de clauses libératoires. Soit on va au bout du raisonnement et l’on instaure un vrai marché des transferts en supprimant ces clauses ; soit on maintient ce dispositif mais il faudrait alors renforcer les outils pour que les clubs fassent davantage valoir leurs droits.“
Et de conclure en expliquant que tant que la situation n’aura pas été clairement clarifiée par la Ligue, tout peut arriver dans le championnat, comme un rachat du contrat d’Antoine Dupont : “On l’a vu avec Kolbe. Qui peut empêcher Toulon de proposer un pont d’or à Dupont, demain ? “