L’ancien international Français qui est désormais directeur du rugby au SU Agen, Philippe Sella s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer le combat qu’il a mené contre un cancer de la prostate.
Il explique que tout a commencé lors d’un dépistage effectué à la fin de l’année 2020. Extrait:
“Lors d’un dépistage, que j’effectue chaque année depuis que j’ai 50 ans, mon médecin a trouvé que mon PSA (examen qui mesure la quantité d’une certaine protéine dans le sang qui permet de diagnostiquer le cancer de la prostate), était élevé, ce qui n’est pas bon signe. J’ai donc fait une biopsie. Et sur les prélèvements, on a trouvé des cellules cancéreuses. C’était la fin de l’année 2020, juste avant le Covid, et j’ai dû subir une intervention chirurgicale pour m’enlever mon cancer. L’important c’est que dès le départ, il n’a pas été question de vie ou de mort. Il fallait régler le cancer qui je le répète, avait été dépisté à temps.”
Il avoue avoir eu peur, lui qui est un inquiet de nature. Mais il a été extrêmement bien entouré durant sa bataille. Extrait:
“Le médecin ne m’a rien caché. Sur le coup, bien évidemment que j’ai eu peur, d’autant plus que je suis un inquiet de nature, mais mes proches et notamment ma fille, Philippine, et mon ex-associé à Sella communication qui est toujours mon ami, Jean-Claude Bonetti, m’ont poussé à me battre dès le début. Lui a été victime d’une leucémie il y a quelques années, et jusqu’à sa greffe osseuse, il en a bavé mais ne s’est jamais plaint. Il a été un véritable mentor dans le combat que j’ai dû mener. Et mon cancer n’était rien à côté du sien. Lui s’en était sorti donc, il m’a permis de passer au-dessus de mes peurs et de me focaliser sur ma guérison. Grâce à lui je n’avais pas de mauvaises pensées.”
Désormais soigné, Philippe Sella a désormais hâte de retrouver le supplément d’énergie qui lui manque. Extrait:
“J’ai récupéré, enfin pas encore complètement, mais je sens que j’ai tourné une page. Bon, je manque encre un peu d’énergie. J’ai recommencé à courir, me suis fixé l’objectif de terminer en novembre prochain les 20 kilomètres de San Sebastián, même si je suis en retard sur ma préparation. Ce qui a été dur, c’est de repartir presque de zéro dans le sport.”
Pour conclure, Philippe Sella ne cache pas certains détails sur sa maladie, comme le fait d’avoir dû porter des couches pour des problèmes urinaires. Extrait:
“Tu te retrouves avec des problèmes que tu n’avais pas auparavant. Le chirurgien m’a rassuré sur le fait que ce sera temporaire, mais il faut que tu gères tes soucis urinaires, ce n’est pas évident il faut être patient. J’ai porté des couches pendant quelques semaines, le temps que le périnée se remuscle. J’ai encore à l’heure actuelle des séances de travail avec un kiné pour résoudre définitivement cet aléa. Aujourd’hui, je mets encore des protections de jour, mais je peux vivre quasi normalement. Avec le temps tout s’arrange, la nature revient.”