Le deuxième ligne du Stade-Toulousain, Thibaud Flament a fêté sa première sélection avec le XV de France, samedi soir au Stade de France, à l’occasion du match contre l’Argentine.
Ce-dernier s’est confié via RMC Sport pour évoquer sa montée en puissance.
Il l’avoue : tout est allé très vite pour lui.
Il ressent d’ailleurs beaucoup d’émotions après cette première avec les Bleus. Extrait:
“Tout est allé super vite donc je n’ai pas eu le temps de me projeter pendant les jours précédant le match. Ce s’est super bien passé et je suis très heureux aujourd’hui. Je ressens un mélange de plusieurs choses. Déjà j’ai beaucoup d’émotion et je suis très heureux d’avoir vécu cela. C’était mon rêve depuis toujours donc je suis forcément très heureux sur cet aspect-là. Après je suis content que l’équipe ait pu gagner et que l’on ait un peu repris la main sur le match en deuxième période pour remporter la victoire.”
Il est également très heureux d’avoir pu marquer son premier essai lors de sa première sélection. Extrait:
“On sait que l’on a des trucs à bosser. On n’a pas été très propres sur tout et on a des trucs à bosser. Aujourd’hui je suis heureux pour le groupe. Personnellement, pour moi, ce match avait beaucoup de sens. Jouer contre l’Argentine c’est très spécial pour moi. De marquer un essai, c’est surtout que c’est l’équipe qui avance puis Matthieu Jalibert qui suit bien et me fait la bonne passe. C’est le collectif qui marque et je suis content pour le groupe. C’est bien si je laisse une bonne impression mais il y a des trucs sur lesquels j’ai un peu péché. Il y a du bon et du moins bon comme ma première prise de bal où je me suis fait soulever et reculer de cinq mètres. Pour démarrer le match ce n’était pas l’idéal. Dans l’ensemble je suis content mais il y a des trucs à bosser.”
Il précise avoir toujours voulu être un rugbyman, depuis tout petit. Et son rêve était de porter le maillot de l’équipe de France. Voilà qui est fait. Extrait:
“J’ai toujours voulu être rugbyman. Cela a toujours été mon objectif et mon rêve. Tous mes choix de vie ont été articulés autour de cet objectif. J’ai grandi à Bruxelles en Belgique parce que mes parents s’y sont installés quand j’avais trois ans. Après mon bac, soit je restais en Belgique soit j’allais en France ou Angleterre. En France il fallait déjà être chez les espoirs ou dans le système. Comme je jouais numéro dix en Belgique je n’étais pas dans les normes et il n’y a avait pas de structure pour faire du rugby et les études en même temps. Le rugby en Belgique ce n’est pas ce que je recherchais. L’Angleterre c’était la meilleure option pour combiner les deux. Le choix de l’Argentine c’était pour ma troisième année d’études en stage. Je parlais un peu espagnol au lycée et je voulais découvrir l’Amérique du Sud. Je voulais découvrir le rugby argentin que je ne connaissais pas, je voulais changer un peu. Après mon stage d’un an je suis retourné en Angleterre puis je suis allé à Toulouse. Et pour l’instant je ne vais pas bouger.
J’espère pouvoir aider d’autres personnes à se dire que si on n’est pas dans les clous, à un certain moment cela ne veut pas dire que c’est la fin. Il faut continuer à y croire et sui les gens se donnent les moyens, il y a des possibilités et des portes peuvent s’ouvrir. Si je peux aider d’autres personnes tant mieux.”
Pense-t-il à la Coupe du monde de 2023 qui se jouera en France ? Il préfère se concentrer sur le travail. Extrait:
“Pour l’instant je n’y pense pas trop mais c’est plutôt bien, oui si les portes du XV de France s’ouvrent. Comme tous les joueurs, une fois que l’on y goûte on a envie d’y rester. C’est à moi de continuer à travailler. Samedi j’ai fait une bonne partie, le match prochain ce sera quelqu’un d’autre, cela tourne. Il faut continuer à travailler.”
Pour conclure, Thibaud Flament ne cache pas qu’il serait grandiose pour lui de jouer contre les All-Blacks. Extrait:
“Me projeter dans un match avec l’équipe de France, c’est très spécial pour moi. Que cela soit la Nouvelle-Zélande ou la Géorgie ou peu importe l’équipe, mettre le maillot tricolore c’est très particulier pour moi. Si je suis de la partie face aux All Blacks ce sera quelque chose de très fort.”