Ce dimanche, la Géorgie défie le XV de France au Matmut Atlantique dans le cadre du deuxième test-match de cette Tournée d’automne.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, le sélectionneur de la Géorgie, Levan Maisashvili est revenu sur l’horreur qu’il a vécu l’été dernier.
Atteint du Covid, il a passé un mois dans le coma. Extrait:
“J’ai connu de mauvais jours. J’ai passé deux mois à l’hôpital, à Johannesburg, le premier dans un coma artificiel, sous assistance respiratoire. Personne ne pensait que je survivrais. Personne. Pas même les docteurs. Mais j’ai survécu (rires) !”
Selon les médecins, il n’avait que 2% de chances de s’en sortir. Extrait:
“Grâce à Dieu ! Car si la médecine n’a plus de réponse, ça ne peut être que Dieu ! Les docteurs disaient que je n’avais que 1 à 2 % de chances de m’en tirer… J’ai perdu 25 kg ! Quand je suis entré à l’hôpital, je pesais 85 kg. À mon réveil, j’étais descendu à 60. Plus de muscles. Juste de la peau et des os (rires). La première fois que je me suis levé, j’ai fait un pas en avant, un pas en arrière et après, pendant une demi-heure, j’ai dû respirer avec l’aide de la machine… À mon réveil, au début, pour communiquer avec ma famille, ma femme et mes deux fils de 16 et 9 ans, je ne pouvais qu’agiter la main pour dire bonjour. Même taper un message au téléphone, c’était trop dur : mes mains tremblaient tout le temps.
Vous auriez dû voir, tout le personnel était si heureux quand je me suis réveillé ! Ils venaient juste pour me regarder et me dire : “Je n’arrive pas à croire que je parle avec toi” !”
Levan Maisashvili évoque une épreuve extrêmement douloureuse à vivre. Mais grâce à celle-ci, il a pu recentrer sa vie sur ce qui est vraiment important. Extrait:
“Cette épreuve, ça a été très douloureux mais aussi un énorme bonheur. Parce que ça te permet d’identifier ce qui est vraiment le plus important dans ta vie, de devenir plus positif et de réaliser à quel point on peut être stupides, nous les humains, à s’inquiéter de petites choses. La première chose, c’est la vie ! On doit l’apprécier, notre famille, nos amis. Puis, remettre les pieds sur les pelouses, mi-octobre, ça m’a fait du bien même si les deux premières semaines ont été très dures. Mais ça m’a donné de la force.”