Clermont traverse une période délicate.
D’un point de vue sportif, les Auvergnats pointent à la 8ème place du Top 14. Une place qui interroge quand on sait que l’ASM a été jusqu’à présent l’une des équipes les plus constante du Top 14 de ces quinze dernières années.
Le jeu Clermontois est moins huilé que les années précédentes. Les résultats sont moins flambants, la preuve en est avec cette défaite concédée sur la pelouse de Perpignan, samedi dernier (26-24).
Pour leur part, les tribunes du Stade Michelin sont moins prises d’assaut. Sur les cinq matches à domicile disputés par Clermont en ce début de saison, 14 032 spectateurs étaient présents en moyenne contre 16 316 lors de la saison 2016 / 2017. Des statistiques peu enthousiasmantes quand on sait que la capacité du Stade Marcel Michelin est de 19 000 places.
Autre signe négatif : le nombre d’internationaux Français a fondu au sein du groupe Clermontois. En 2106, l’ASM fournissait 8 internationaux à l’équipe de France. Cette année, seul un joueur s’est imposé au sein du XV de France, il s’agit de l’ailier Damian Penaud.
Cette baisse du nombre d’internationaux Français prive le club Auvergnat d’une augmentation du Salary Cap. Pour rappel, la Ligue Nationale de Rugby accorde un supplément de 200 000 euros de Salary Cap pour chaque joueur retenu en équipe de France.
Par conséquent, avec cette baisse du nombre d’internationaux Français, l’ASM voit sa masse salariale se réduire.
Pour ne rien arranger, Clermont a perdu l’été dernier son manager Franck Azéma et s’apprête à voir partir sa charnière Morgan Parra et Camille Lopez dès la fin de la saison actuelle.
Par ailleurs, son jeune trois-quarts centre Tani Vili commence à susciter l’intérêt de plusieurs clubs du Top 14. Clermont pourrait se retrouver en difficulté dans ce dossier.
Concernant le recrutement, ce n’est pas mieux. L’ASM s’était un temps positionné sur l’ouvreur Palois Antoine Hastoy. Mais face à l’offensive des Rochelais, le club Auvergnat a rapidement abandonné cette piste, laissant ainsi filer Antoine Hastoy du côté de La Rochelle.
Conscient des difficultés rencontrées par son club, le président Jean-Michel Aguillon souhaite recruter un directeur sportif. Mais le dossier traine depuis plus de six mois désormais et personne n’a encore été recruté.
Jono Gibbes se retrouve donc esseulé à la tête d’une formation Clermontoise qui tangue dangereusement.
Clermont va-t-il retrouver des couleurs et arrivera-t-il à se qualifier pour les phases finales du Top 14 ?