Dans son édition du jour, le Midi Olympique évoque le parcours du deuxième ligne du Stade-Toulousain Emmanuel Meafou.
Ce-dernier explique que sa priorité était de jouer en Super Rugby, lui qui est né en Nouvelle-Zélande avant de prendre la direction de l’Australie à seulement deux ans.
Mais étant donné qu’il n’avait aucun contrat ni contact pour évoluer en Super Rugby, il a accepté de tenter sa chance au football Américain. Extrait:
« Je n’avais pas de contrat pour le Super Rugby, pas de contact. Je ne savais pas ce que j’allais faire. Mon agent m’a dit qu’il y avait une opportunité en NFL. Des recruteurs voulaient prendre cinq mecs dans le monde pour un stage de trois mois dans une académie en Floride, afin d’intégrer la NFL. Il y a eu un essai à Gold Coast, au Queensland, j’ai tenté ma chance et on m’a pris. Mon agent m’a dit : « Si t’es prêt à partir aux Etats-Unis, tu l’es à quitter l’Australie et t’éloigner de ta famille ? » Il m’avait déjà proposé de venir en France, j’avais répondu : « Non, je ne veux pas quitter le pays, je veux jouer en Super Rugby. » Là, il m’a prévenu qu’il envoyait une vidéo de moi en France. J’ai dit : « OK pour une dernière tentative. » Plusieurs clubs français se sont manifestés, dont Toulouse. En Australie, je ne connaissais rien du Top 14 ou du rugby européen. »
Dans la foulée, il explique pourquoi il a décidé de rejoindre le Stade-Toulousain plutôt qu’un autre club du Top 14. Extrait:
« Parce qu’il y avait Jerome Kaino ! C’est le joueur préféré de mon père. Je crois que le club a demandé à Jerome de m’appeler. Un jour, il m’a passé un coup de fil. J’ai dit : « C’est bon, je vais à Toulouse. » Mon papa hallucinait. Jerome était une icône pour lui et maintenant, je le considère comme ma famille. C’est dingue… »
Désormais, il ne se voit plus quitter Toulouse. Extrait:
« Nous sommes une famille. C’est ma quatrième saison ici et je ne peux pas m’imaginer partir. J’ai des amis dans d’autres clubs avec qui j’en discute souvent, comme Reece Hewat qui a signé trois ans à Pau et avec qui je jouais en Australie. »
Il précise être devenu quelqu’un de connu à Toulouse. Extrait:
« Avant, peu de personnes venaient me voir. Maintenant, on me demande des photos, des autographes. Ils connaissent mon visage, je n’y étais pas habitué. »
Le prochain objectif de Meafou ? Jouer pour le XV de France. Extrait:
« Mon prochain rêve, c’est de jouer pour l’équipe de France. J’ai appris de ce pays, je m’y sens intégré. J’ai envie de rendre à la France ce qu’elle m’a apporté. J’ai vécu la plus grande partie de ma vie en Australie et, quand j’y étais, mon rêve était d’évoluer en Super Rugby et de porter le maillot des Wallabies. L’Australie ne pouvait pas m’offrir cette chance. C’est en France que j’ai signé mon premier contrat professionnel. C’est ma vie maintenant. C’est ici que je grandis et m’épanouis. La France est ma maison dorénavant, donc je veux enfiler la tunique bleue. »
Il se sent capable de disputer la prochaine Coupe du monde de 2023. Extrait:
« Plusieurs personnes ont cité mon nom, ce qui m’a rendu heureux. Je sais que je peux être un des ovnis du XV de France mais je sais aussi qu’il me reste du travail pour rendre le rêve réaliste. J’ai beaucoup parlé avec William Servat, le staff me surveille. J’ai entamé le processus pour obtenir le passeport depuis quelques mois. Mon objectif est de disputer la prochaine Coupe du monde. »