Arrivé au Castres Olympique l’été dernier en provenance de Nevers, l’ailier Fidjien Josaia Raisuqe impressionne un peu plus chaque week-end.
Initialement, le joueur avait été recruté pour jouer à l’aile, son poste de prédilection.
Finalement, Josaia Raisuqe a été déplacé au poste de troisième ligne en raison d’un gros manque à ce poste dans l’effectif Castrais.
Interrogé à ce sujet via RMC Sport, le manager du CO, Pierre-Henry Broncan a expliqué comment il a eu l’idée de faire changer de poste Josaia Raisuqe. Extrait:
“Déjà, on a eu de la casse en troisième ligne ces derniers mois, avec les blessures de Mathieu Babillot, Stéphane Onambele et Baptiste Delaporte. Mais une nouvelle règle cette saison a peut-être changé la donne… Je pense qu’il a été martyrisé cet été par la règle 50/22 en amical contre Montauban. Contrairement à ce qu’il faisait à Nevers, il ne se déplaçait plus. Il ne bougeait pas de son aile et ne touchait plus de ballon! En plus il arrivait dans un nouveau club et n’était pas en confiance.
C’est un athlète, il est très costaud. Mais en plus, c’est un joueur de rugby. Il est fantasque par moments, mais c’est un véritable joueur de rugby. Il pige, il se met en 3e rideau car il comprend quand l’adversaire va jouer au pied. C’est une forme d’intelligence. Il y en a beaucoup qui restent dans le premier rideau et qui ne comprennent pas ça.”
Très satisfait de ses prestations en troisième ligne, Pierre-Henry Broncan ne manque pas de dire le plus grand bien de son joueur. Il évoque un joueur qui ne fait désormais plus rire. Extrait:
“Il a fait 80 minutes de très haut niveau samedi. Et pour un joueur très indiscipliné, il est passé de soulever des arbitres à ne pas prendre de pénalités. Je suis très heureux de son recrutement. Je remercie d’ailleurs Xavier Péméja, le manager de Nevers, de nous l’avoir presque envoyé. En plus, c’est un super garçon à entraîner, qui avait une très mauvaise image dans le rugby français, mais qui est en train de se faire un nom et une place dans le Top 14, alors que la France rigolait de lui la saison dernière, sur un geste qui était toutefois de bonne humeur, de joie. Mais aujourd’hui, c’est l’image de notre club, c’est un mélange de jeune, d’anciens, qui ne lâchent pas. Et on a besoin de joueurs atypiques comme lui.”
Le trois-quarts centre et capitaine Castrais Thomas Combezou abonde en ce sens. Extrait:
“Il est aujourd’hui en reconversion. Il a encore besoin de travailler mais a énormément de qualités. S’il continue à faire de telles prestations et qu’il comprend qu’il peut devenir très, très performant, il atteindra peut-être l’équipe nationale de son pays.”