Le trois-quarts centre du XV de France, Gaël Fickou s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer l’équipe de France et sa carrière de rugbyman.
Ce-dernier explique dans un premier temps que la vie de rugbyman professionnel est merveilleuse. Extrait:
“On a une vie merveilleuse, magnifique. Une vie que n’ont pas 99% des gens sur terre : entrer dans des stades de 50 000 personnes, être idolâtré, bien payé pour jouer au rugby, c’est énorme.”
Il ne manque cependant pas d’énumérer les points négatifs. Extrait:
“Tu ne vois quasiment jamais ta famille, tu voyages en speed, sans découvrir le pays et en rentrant bien souvent à 5 heures du matin le lendemain… Ca, les gens ne le voient pas.”
Bien évidemment, il rappelle que les rugbymen laissent leur santé sur le terrain. Extrait:
“Physiquement, on laisse beaucoup de plumes. Le dimanche matin, tu as l’impression qu’un bus t’a roulé dessus. Le lundi, tu n’arrives toujours pas à marcher. Et puis, il y a les commotions, tout ça… Demandez à Maxime Médard si c’est plus difficile maintenant! Il vous dira que c’est cent fois le cas ! Ce n’est pas prétentieux que de dire cela. Le rugby ne cesse d’évoluer. Aujourd’hui, au-delà d’être costauds, les rugbymen vont très vite. Et puis, il n’est pas rare d’enchaîner huit ou neuf temps de jeu quand dix ans en arrière, on marquait après trois ou quatre rucks.”
Lorsque le journaliste lui rappelle que l’ancien pilier droit international Néo-Zélandais Carl Haymans a attaqué World Rugby concernant les commotions cérébrales, Gaël Fickou laisse entendre ne pas forcément comprendre.
Il rappelle que les rugbymen acceptent de s’exposer à des risques en pratiquant ce sport. Gaël Fickou l’affirme : les joueurs ont signé pour ça et doivent en accepter les risques. Extrait:
“Pour l’instant, je n’ai jamais fait de KO dans ma carrière mais certains joueurs auront des séquelles, c’est certain. Les neurochirurgiens le disent et ce ne sont pas des menteurs. Quand tu fais ce sport, tu sais aussi à quel risque tu t’exposes. Un scaphandrier, qui fait des soudures à des centaines de mètres sous la mer, prend aussi des risques. Quand Fabio Quartararo enfourche sa moto, il sait aussi qu’il peut lui arriver quelque chose.
Quand tu vas au rugby, tu t’exposes à quelque chose mais tu l’as choisi. On a signé pour ça et on est content de le faire. Et puis, notre sport a beaucoup évolué vis-à-vis des commotions cérébrales. A l’époque où j’ai démarré, le mec qui était KO revenait sur le terrain cinq minutes après. De nos jours, il sort et c’est fini.”