Le talonneur du Stade-Toulousain et de l’équipe de France, Peato Mauvaka s’est confié via L’équipe pour évoquer ses dernières grosses prestations.
Il se remémore notamment de son match joué contre les All-Blacks et son doublé marqué contre les Néo-Zélandais.
Il évoque un moment incroyable. Extrait:
« C’était… waouh ! Déjà, les affronter, c’est le rêve de tout joueur de rugby. Et, en plus, tu gagnes ! Dès le Haka, je me disais : “C’est incroyable, je suis en face d’eux !” J’étais déjà dans le match. J’avais envie qu’il commence. Après deux minutes de jeu, on va en touche. Je me dis : “Non, on ne va pas faire comme contre la Géorgie ?” On forme un maul. Il dure super longtemps et là je marque. Je me dis : “Oh non, c’est impossible !” Franchement, c’était énorme. J’ai fait : “C’est bon, j’ai réalisé tous mes rêves !”
Arrive la demi-heure de jeu, on repart en touche et je me dis : “Non, pas deux fois quand même ?” Et je marque encore. C’était incroyable. Après le match, tous les messages que j’ai reçus, c’était hallucinant, abusé. J’avais l’impression d’être dans un univers parallèle. »
Il aurait tellement aimé que son papa – malheureusement décédé – soit là pour assister à cette rencontre et à sa prestation. Extrait:
« Un immense bonheur et en même temps j’étais triste que mon père ne soit pas là pour le voir. Je ne pense pas qu’il aurait jamais cru, un jour, que je me retrouve en face de son équipe et, qu’en plus, nous gagnions. Ma maman, elle, était en Nouvelle-Calédonie. Elle m’a dit : “Ne rentre pas maintenant où tu vas te faire solliciter de tous les côtés”. »
Peato Mauvaka affirme avoir ressenti des émotions extrêmement fortes à la fin de cette victoire contre les Blacks. Extrait:
« Ma mère m’a dit : “Tu ne te rends pas compte de ce que tu as fait avec le drapeau (français).” Quand on gagne de gros matches, j’ai toujours ce réflexe, même avec Toulouse, d’aller piquer un drapeau à un supporter. Là j’ai simplement fait le tour du terrain en le brandissant et elle l’a vu. Je voulais montrer que j’étais fier d’être français, d’avoir battu les All Blacks. Ma mère m’a dit : “Vous avez mis la France au sommet.”
Avec l’équipe de France, c’est toujours le même sentiment : avant d’être retenu, il y a l’appréhension de ne pas y être. Et puis le bonheur quand c’est le cas. Tout peut changer tellement vite. Et en même temps c’est ce qui est énorme avec le groupe actuel, nous sommes tous susceptibles de jouer. »