Ce dimanche soir, l’Union Bordeaux-Bègles défiera Clermont au Stade Marcel-Michelin à l’occasion d’un match en retard.
Interrogé via Sud-Ouest, le manager de l’UBB, Christophe Urios a indiqué que la pression était belle et bien sur les épaules des Clermontois qui n’ont plus le droit à l’erreur s’ils souhaitent rester au contact du top 6. Extrait:
“La pression, elle est sur Clermont, pas sur nous. Ils n’ont pas le droit à l’erreur à la maison sinon ça devient compliqué pour eux pour la qualification (dans le Top 6). Ils vont se resserrer sur la dimension physique, sur les mauls, sur la mêlée comme ils savent si bien le faire. Ça va être un match frontal. De notre côté, il va falloir que l’on soit capable de réussir notre entame de match, que l’on soit engagé, déterminé mais aussi précis. Je veux voir des plaqueurs et je veux voir une équipe qui joue son rugby. On a besoin de voir les vrais mecs.
La semaine dernière, on n’a pas été à la hauteur dans l’engagement, on n’a pas su se mobiliser. Je m’en fous de savoir si on va gagner, si on va perdre. Ce n’est pas le problème du match. La semaine dernière, c’était important de gagner, on n’a pas su le faire. Maintenant, on va voir si on glisse doucement ou si on est capable de se révéler. OK, on a perdu quatre matchs, mais on est toujours premiers. Il n’y a pas de catastrophe, il n’y a pas de doute à avoir. Il faut juste faire tourner la roue dans le bon sens.”
Il précise également que ses joueurs n’ont désormais plus le choix s’ils veulent renouer avec la victoire, eux qui restent sur quatre défaites consécutives. Extrait:
“On n’a pas le choix. On est dans une situation qui n’est pas facile, à nous de nous en sortir. Il faudra qu’on soit malins dans l’engagement, mais aussi qu’on soit malins dans notre jeu. Il faudra qu’on soit frontal défensivement. Pour le reste, il faudra qu’on soit intelligent dans notre jeu, trouver la bonne alternance entre les ballons d’occupation et les ballons joués à la main. Il faudra être capable de trouver les bonnes zones d’attaque, et surtout que l’on soit précis.”
Dans la foulée, Christophe Urios a rappelé que l’UBB était privé de 22 joueurs depuis plusieurs semaines désormais. Extrait:
“Ça ne vous a pas échappé qu’il nous manque 22 joueurs et non des moindres, ça peut aussi faire partie d’une explication. Ensuite, on n’arrive pas à faire ce discernement entre mettre de l’engagement et être précis, je pense à la discipline notamment. Et dans des périodes comme ça quand tu n’as pas de dynamique, ça ne tourne pas pour toi. Ça fait partie de la vie. Santi Cordero qui tombe à un mètre à Toulouse, contre le Racing, on fait un en-avant avant de marquer alors qu’il n’y a plus personne. C’est le haut niveau, on continue à travailler. Cette semaine, j’ai vu des choses à l’entraînement que je n’avais pas vu depuis longtemps. On s’accroche.”
Pour conclure, le technicien Girondin explique que la situation de l’UBB énerve tout le monde au sein du club. Extrait:
“Jusqu’à Toulon, on a fait un parcours incroyable, quasi sans-faute. On est dans une situation pas facile, qui énerve tout le monde. Surtout le match de Pau. On n’a pas été à la hauteur, on n’a pas respecté ce que l’on avait dit. Mais si dans ces moments-là, il y a des choses qui restent dans nos têtes parce qu’on glisse à la deuxième place par exemple, ça veut dire qu’on ne peut pas être champion de France. Ça ne m’intéresse pas de savoir ce qu’il va se passer ce soir, le plus important c’est le match demain à 21h05. Si on est autant déstabilisé parce qu’on enchaîne cette série, parce qu’un résultat nous est défavorable, ça veut dire qu’on est des petits garçons.”