Le trois-quarts centre Jonathan Danty est désormais l’un des hommes forts du XV de France au centre de l’attaque Tricolore, aux côtés de Gaël Fickou.
L’ancien Parisien revient de loin, lui qui pensait en avoir terminé avec les Bleus.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, il avoue avoir eu la tête ailleurs les saisons précédentes, en raison notamment des mauvais résultats du Stade-Français Paris. Extrait:
« Je le dis maintenant parce qu’il s’est passé un peu de temps, mais j’avais un peu la tête ailleurs. On vivait une saison compliquée avec mon club, j’avais été appelé mais j’étais plus concerné par ce qui se passait au Stade Français. C’est peut-être aussi que j’étais plus jeune… »
Sous l’ère Heyneke Meyer, il était réellement en difficulté en raison du jeu prôné par le technicien Sud-Africain. Il ne le cache pas. Extrait:
« À cette époque, j’étais enfermé dans un style de jeu. On me demandait de foncer dans un mur. C’est vrai qu’à un moment, j’ai peut-être baissé de pied, je me suis dit que je n’étais pas au niveau. »
Finalement, le retour de Gonzalo Quesada à Paris a été un véritable déclic. Extrait:
« Son retour a été très important. Il a eu confiance en moi. Il a été l’un des rares à penser que je savais faire autre chose que foncer tout droit. »
Aussi, son départ pour La Rochelle l’a aidé à élever son niveau de jeu après s’être mis en danger. Extrait:
« Je suis venu ici à La Rochelle pour jouer dans une équipe qui joue le Top 6, la phase finale, la grande Coupe d’Europe, me mettre en danger. Si tu es performant dans une équipe performante tous les week-ends, tu as des chances d’y être, si tu es dans une équipe qui galère un peu, même si tu sors du lot, c’est toujours compliqué, et mentalement c’est difficile. Aujourd’hui, je savoure, je profite de chaque instant à 100 %. Je n’ai aucun regret sur mon parcours. J’adore tout ce que je vis. Mais je sais aussi que la route est encore longue. »
De son côté, Gonzalo Quesada explique très bien s’entendre avec Jonathan Danty. Il explique comment il l’a remis sur selle. Extrait:
« Nous avons toujours eu une très bonne relation rugbystique, mais aussi humaine. Ensuite, quand je suis revenu l’an dernier à Paris, le système d’attaque tournait autour du 10 et du 12, avec beaucoup d’options de jeu et de prises de décisions. Il pouvait porter, jouer autour de lui, jouer au pied. J’ai insisté sur le fait qu’il en était capable et il a également beaucoup travaillé. Il s’est de nouveau épanoui, il a sorti une grosse saison et a gardé ce niveau de performance aujourd’hui. »