Un ancien ami de Loïk Le Priol, meurtrier présumé de Martin Aramburu, s’est confié via son compte Twitter pour évoquer la scène d’horreur.
Julien Rochedy était une ancienne fréquentation de Loïk Le Priol.
Celui-ci a reçu de nombreuses insultes sur les réseaux sociaux après que le nom du meurtrier présumé ait été dévoilé par les médias.
Julien Rochedy explique que Loïk Le Priol s’était calmé ces dernières années.
Il se dit triste pour la victime mais également pour le meurtrier présumé qui a gâché sa vie. Extrait:
“C’était un copain avec qui je trainais parfois vers 2012 – 2014 et que je ne voyais presque plus. Ceux qui connaissaient Loïk pensaient tous qu’il s’était calmé. Il avait toujours été fêlé, il était suivi par un psy de l’armée, mais la dernière fois que je l’ai croisé à Paris, il avait une copine, des projets, semblait apaisé. On était contents qu’il aille mieux. Puis vient cette information horrible sortie de nulle part. Une bagarre, l’alcool, les armes à feu, Loik qui pète un plomb et commet cet acte inqualifiable…
Aujourd’hui alors que tous se déchaînent (centaines de messages d’insultes, de menaces, de moqueries) pour m’accabler, je suis juste terriblement triste. D’abord et surtout pour la victime et sa famille pour lesquels je prie. Et puis aussi pour Loik qui vient de gâcher sa vie par ce crime impardonnable.
Je m’en fous de vos attaques, je veux juste qu’il se rende au plus vite et que la justice fasse son travail. Et je vous souhaite de n’avoir jamais eu un copain qui commette un jour une chose pareille.”
Le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite s’est confié via l’AFP pour évoquer à son tour ce drame.
Ce-dernier estime qu’il y a eu un raté avec le meurtrier présumé qui n’aurait jamais dû être accepté au sein de l’armée. Extrait:
“Ce qu’il y a d’extraordinaire dans le cas de Le Priol, c’est que depuis longtemps il était connu comme un individu à la violence débridée. Dans cette affaire, c’est plus l’individu que le groupe (GUD) qui est à mettre en cause. Le Priol était connu comme étant particulièrement incontrôlable, y compris avec ses propres camarades. Pourquoi l’armée a toléré l’entrée en son sein de quelqu’un dont il était évident qu’il était instable ? Quelqu’un d’aussi paroxystiquement prompt à la violence n’a pas sa place dans une unité d’élite de l’armée française. Il y a un loupé.”