Le 18 janvier dernier, l’ouvreur de Rouen, Jordan Michallet mettait fin à ses jours en se défenestrant d’un immeuble en construction.
Cette semaine, le journal L’équipe confirme la chronologie des faits : à 12h50, le joueur a heurté volontairement un terre-plein central au volant de sa Renault Mégane. Malgré le choc, il sort indemne de son véhicule.
Il décide alors de s’allonger sur la route au moment même où un camion arrive droit sur lui. Mais le routier réussit à freiner à temps pour éviter l’ouvreur de Rouen.
C’est après cette énième tentative de suicide ratée que Jordan Michallet se dirige vers un immeuble en construction, monte les escaliers jusqu’au quatrième étage et se défenestre vers 13h07.
Un témoin présent sur place appelle la police pendant qu’un étudiant débute un massage cardiaque. Et malheureusement, malgré l’intervention rapide des secours, Jordan Michallet n’a pas pu être sauvé.
Depuis le décès du rugbyman, sa famille essaye de comprendre pourquoi Jordan en est arrivé là.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, la compagne de Jordan Michallet explique qu’il n’a pas laissé de mot pour expliquer son passage à l’acte. Extrait:
« Il n’a rien laissé. Pas un mot. Pas une lettre. Quand il est parti ce matin-là, nous avions des projets pour l’après-midi. C’est très dur à comprendre. »
L’un de ses plus vieux amis, Louis Marrou confirme. Extrait:
« Personne ne l’a vu venir. La semaine précédant le drame, on s’était parlé au téléphone pendant une demi-heure pour son anniversaire. On avait discuté de tout, du rugby, de la vie, il me disait que tout allait bien. Jordan était solaire. Il avait tout le temps la banane. Il rigolait tout le temps, il faisait rire les autres. »
Un autre ami de Jordan Michallet tiens les mêmes paroles. Extrait:
« Tout s’est passé tellement vite. C’est dur à expliquer. Il était très bien, il était juste fatigué. »
La compagne de Jordan concède qu’il n’allait pas bien depuis une dizaine de jours. Extrait:
« Il n’était pas bien depuis une dizaine de jours. Il dormait mal, n’avait pas beaucoup d’appétit. Il était tellement épuisé qu’il n’arrivait plus à avoir sa motivation habituelle. »
Celle-ci rajoute que la vie de son homme était pourtant proche de la perfection. Extrait:
« Sa vie était proche de la perfection. Il venait de prolonger, il se sentait très bien au club, ça faisait des années qu’il voulait être papa, c’était le plus heureux des hommes, on s’était mariés l’été dernier, on avait des projets pour l’avenir. On cherche une raison, un facteur, mais rien n’explique ce geste. Les policiers et les médecins nous ont expliqué qu’il avait fait un raptus suicidaire. Ce geste ne le reflète pas du tout, c’est même l’inverse de lui. »
Un psychiatre spécialiste du suicide explique ce qu’est un raptus suicidaire. Extrait:
« C’est une forme relativement rare de suicide, impossible à anticiper car il n’y a pas de signes avant-coureurs. C’est une pulsion suicidaire. Il y a une forme d’évidence de mettre fin à ses jours, comme dans un état second. »