Le demi-de-mêlée et capitaine de l’équipe de France, Antoine Dupont s’est longuement confié dans les colonnes du Journal Du Dimanche.
Ce-dernier est dans un premier temps revenu sur les émotions ressenties lors de la victoire du Grand Chelem avec les Bleus, lors du dernier Tournoi des Six-Nations. Extrait:
“Ça restera gravé. Après, il a fallu vite switcher parce qu’on rejoignait nos clubs. Mais quand je revois les images contre l’Angleterre avec les commentaires, ça me redonne des frissons. Le lundi soir en rentrant à Toulouse, je me suis fait le match en replay. Pour kiffer, surtout.”
Champion de France, champion d’Europe et Grand Chelem avec le XV de France, Antoine Dupont a déjà remporté de nombreux titres à seulement 25 ans. Il concède être très chanceux. Extrait:
“Je me rends compte que je suis extrêmement chanceux. Une fois qu’on a goûté à ça, on n’a qu’une envie : recommencer. C’est tellement fort, ces émotions que procure le sport, que c’est très dur de mettre des mots dessus. Comment expliquer la sensation quand tu te retrouves dans un stade de 80 000 personnes sous un feu d’artifice pour fêter un Grand Chelem ? Indescriptible. C’est si puissant qu’on a du mal à retrouver ces émotions dans la vie de tous les jours.”
Lorsque le journaliste lui demande s’il lui arrive d’être stressé, Antoine Dupont explique qu’il reste un humain. Extrait:
“Ce n’est pas dans ma nature mais, évidemment, ça peut arriver, quand on voit le niveau de tension de certains matches. Je suis humain, quand même. C’est dur d’être tout le temps au top : la pression et la médiatisation accentuent tout ça. On en demande toujours plus, et on ne comprend pas quand les sportifs sont moins performants. Jusqu’ici, ça se passe bien, mais je sais que le jour où j’aurai une baisse de forme, ça sera plus dur à encaisser.”
Très sollicité par les sponsors, Antoine Dupont explique comment il fait le trie. Extrait:
“Il faut bien s’entourer pour pas ne pas perdre trop d’énergie. Je suis associé depuis 2017 à une agence de com qui centralise et dégrossit les sollicitations. Le danger, c’est de se perdre dans l’extra-rugby et d’oublier que le principal c’est ce qu’on fait sur le terrain. Maintenant, se voir dans une pub à la télé, on s’y habitue même si ce n’est ni notre milieu ni ce qu’on fait de mieux. C’est aussi sympa de s’ouvrir à des expériences qu’on n’aurait jamais eues sans le rugby.”
Pour conclure, Antoine Dupont avoue avoir été énormément chambré après sa séance photo effectuées pour le magazine GQ. Et le Toulousain l’affirme : le monde du rugby est très peu ouvert d’esprit. Extrait:
“Je ne pensais pas que ça ferait autant parler. C’est toujours comme ça quand on fait des choses qui sortent un peu du cadre. Surtout dans le rugby qui n’est pas le milieu le plus ouvert d’esprit. Certains se sont foutus de ma gueule, mais il n’y avait pas que du négatif. Moi, je m’en fous, j’étais content. Un shooting de haute couture, ça ne m’arrivera pas cinquante fois dans la vie. C’était cool d’en profiter.”