Le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la crise traversée par son équipe qui a enchaîné 8 défaites consécutives en Top 14.
Ce-dernier indique qu’il avait imaginé une période délicate, mais pas aussi forte. Extrait:
“Entre les blessés, les internationaux absents, la profondeur de l’effectif et la qualité des matches à disputer, je savais qu’on passerait un moment difficile. Je ne pensais pas qu’on perdrait autant, mais j’avais imaginé qu’on serait dans le dur.”
La seule défaite qui le rend furieux, c’est celle que contre la Section Paloise.
Selon lui, ses joueurs s’étaient pris pour d’autres lors de ce match. Extrait:
“Je n’ai jamais senti que les mecs se prenaient pour d’autres. Contre Pau, on s’est senti supérieurs et on pensait qu’on allait gagner le match, mais on ne s’est pas pris pour d’autres. On a peut-être manqué un peu d’humilité. Cette défaite nous met dedans ! Je n’ai pas réussi à mobiliser les mecs. C’est mon erreur. Je leur ai dit à la causerie : “Je ne vous sens pas !” C’était trop tard. Déjà dans la semaine, il y avait des signes. Les mecs étaient certains de gagner ce match. C’est très difficile de faire changer un groupe quand il est persuadé qu’il va gagner. J’ai mal coaché. Après, malgré les défaites, on s’est remis au travail, on a fermé notre gueule. Les mecs ont été exemplaires.”
Cette défaite contre Pau est celle qui lui a fait le plus de mal. Malgré tout, il a réussi à gérer cette crise en évitant de trop enfoncer ses jeunes joueurs. Extrait:
“Biarritz, ça m’a fait chier car on n’a pas respecté notre plan. Mais on avait gagné. Pau, on n’a rien respecté. C’est un match à zéro point. J’ai dit que cette défaite nous ferait du mal. L’an dernier, ça ne se serait pas passé comme ça. J’aurais changé ma façon de manager. Cette année, je n’ai pas pu le faire. J’ai avalé une couleuvre. Elle est là (il montre sa gorge). J’ai souffert de ça. Tu tolères des choses que tu ne tolères pas d’habitude.
J’ai été obligé de le faire. Je ne pouvais pas mettre de pression. Avec tous les absents, une vingtaine, le groupe était trop jeune. Il y avait des gamins du centre de formation qui s’entraînaient avec nous, je ne les connaissais même pas ! C’est dur. Je ne pouvais pas dire ce que j’avais envie de dire, sinon les gamins auraient pleuré !”
Pour conclure, Christophe Urios explique que cette crise passagère ne l’a pas empêché de dormir et encore moins de manger. Extrait:
“Ça me préoccupait, mais ça ne me rendait pas malade, ça ne m’empêchait pas de dormir et encore moins de manger (il sourit).”