Invité dans le Super Moscato Show de RMC Sport ce lundi après-midi, le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti s’est confié sur l’état de forme de son club en cette dernière ligne droite du Top 14.
Ce-dernier explique passer énormément de temps au club pour faire gagner le Racing 92.
Il annonce d’ailleurs avoir comme projet de construire une crèche au sein même du centre d’entrainement du club pour pouvoir recruter des joueurs dès 3 ans. Extrait:
“J’habite presque au centre d’entraînement, j’y suis tous les jours : matin, soir, parfois la nuit. Il y a presque ma maison. J’ai mon bureau où je peux dormir. Ici, c’est le siège de toutes les activités de mon groupe : l’immobilier, la finance, les vignobles, l’agriculture et puis l’Arena. Il y a aussi toutes les activités de rugby professionnel. On a le projet de construire une crèche à l’entrée pour prendre des jeunes de moins de trois ans avec les baby rugby et on a déjà refusé des inscriptions. Donc ça fait la crèche, l’école de rugby, le centre de formation, les pro… Il ne restera plus que le cimetière (rire).”
Dans la foulée, Jacky Lorenzetti a dévoilé ses ambitions pour cette fin de saison. Extrait:
“Je ne pense pas qu’à la Coupe d’Europe mais c’est vrai que depuis notre titre de 2016, on a joué une finale tous les deux ans. Logiquement, 2022 ce serait naturel d’en jouer une. Mais la victoire tient à très peu de chose. On est toujours dans la course au graal, mais le graal c’est un rêve. Il faut être respectueux avec le rugby. Au Racing, on a la chance d’avoir des moyens et ces moyens nous permettent d’avoir des ressources importantes au sein du centre de formation. On a aussi des joueurs de talent, un effectif complet, un staff complet, de belles infrastructures. Donc on se doit de jouer sur les deux tableaux et on ne lâchera pas le Brennus. Au début de la saison il y avait 14 clubs qui voulaient être champions. Même Aldigé rêvait d’être champion de France.”
Aussi, le patron du Racing 92 explique comment et pourquoi il a repris le club Francilien en 2006. Extrait:
“J’avais le choix entre la voile et le rugby. Les Eden Park boys se sont présentés et avaient plus de légitimité que moi. J’ai laissé tomber et je les ai laissé faire. Je suis parti dans la voile avec un certain succès. Et ils sont venus me revoir quatre ans après pour me dire que le monde professionnel était très exigeant et ils m’ont demandé de reprendre le club. C’est Paris. Si je ne réussis pas à Paris, je suis peut-être un imbécile car il y a beaucoup de sponsors et c’est beaucoup moins difficile à Paris qu’ailleurs.”
Une chose est sûre : il ne serait pas venu dans le rugby sans l’Arena, sa salle de spectacle. Extrait:
“Je ne serais pas venu dans le rugby sans l’Arena. Grâce au rugby j’ai fait l’Arena. C’est un produit un peu fou car ce n’est pas un stade. C’est une salle de spectacle dans laquelle on accueille des artistes. Je n’ai pas eu d’aide extérieure, tout a été financé par des fonds propres et j’ai pris des risques. Mais j’y suis allé car je suis un entrepreneur dans l’âme.”
Pour conclure, Jacky Lorenzetti explique être fier des résultats de son club même si les titres sont finalement rares. Extrait:
“On est le seul club du Top 14 à ne jamais être descendu en-dessous de la sixième place et on a toujours fait les phases finales. En Coupe d’Europe on a fait trois fois vice-champions et trois demi-finale. Sportivement ce n’est pas mal non plus. Et il y a les structures qui pérennisent le club. Ca va durer et moi je ne suis que de passage.”