L’ancien deuxième ligne du Stade-Français Paris, Alexandre Flanquart s’est confié dans Poulain Raffute pour évoquer son départ du club de la Capitale.
Il évoque une période très délicate à vivre, surtout qu’il lui restait encore deux ans de contrat avec Paris.
Mais l’ambiance était tellement devenue catastrophique qu’il a préféré quitter le Stade-Français avant de dégoupiller.
Alexandre Flanquart ne manque pas de dézinguer Pieter de Villiers. Extrait:
“Ca a été très très dur. Ca a été une période très compliquée avec une grosse remise en question. Il me restait deux ans de contrat et quitter ce club et cette bande de pote, ça a été vraiment compliqué. Une fois passé cela, à un moment tu te dis qu’il faut avancer. On avait le projet de bouger de Paris mais pas aussi tôt. Avec du recul, le départ forcé, je suis content d’être là où je suis aujourd’hui, je suis très heureux. Ca ne s’est pas passé de la manière dont j’aurais aimé mais l’aboutissement fait que je n’en suis pas plus triste.
C’est moi qui ai choisi la destination mais oui, j’aurais pu rester à Paris. En tout début de saison on dit que je suis le meilleur et que je vais jouer, au final je ne joue jamais. En février on me dit que je suis le plus nul, que je suis derrière les Espoirs et que je ne jouerais plus. Officiellement, je ne saurais jamais pourquoi on m’a traité de la sorte. Mais on nous a reproché d’avoir un groupe solide et qu’un mec comme Heyneke Meyer ne pouvait pas faire front. Quand le docteur se fait virer, j’avais annoncé que les prochaines c’était nous. A l’époque, on ne nous avait pas cru comme Gaël Fickou et Yoann Maestri. Mais on avait eu du nez.
Donc oui, j’ai pris la décision de partir et j’aurais pu rester car il me restait deux ans de contrat. Mais rester dans une telle ambiance… Rester pour rester ça aurait été très compliqué. Je me connais, ça m’aurait fait dégoupiller. Ce n’était saint pour personne.
Pieter de Villiers est le pire dans l’histoire. C’est la plus grosse claque que j’ai prise et la plus grosse déception. Lors de mes premiers entrainements à Paris, je poussais à son cul. Je le mettais sur un piédestal, c’était une légende pour moi et je le mettais très haut. Et pour moi, c’est le pire de tous dans l’histoire. Moi personnellement, si je dois retenir un truc, je m’en fous. Ca s’est passé. Mais ce qui fait vraiment du mal c’est pour l’identité du Stade-Français et ce qu’il en reste aujourd’hui. Qu’un mec comme ça qui a vécu autant de choses dans ce club ait pu faire cela et en arriver là… On peut dire ce que l’on veut sur Heyneke Meyer, mais Pieter de Villiers tirait pas mal de ficelles aussi, mais pour moi c’est la plus grosse déception, clairement.
Pour moi, il y a un gros problème de culture. Les anglo-saxons ça n’a jamais marché en France et surtout pas au Stade-Français. Michael Cheika ça a été catastrophique. Mais derrière, ça ne l’a pas empêché d’être champion en Australie. Mais en France ça ne marche pas. Ca a été pareil à Bordeaux avec Rory Teague. Les anglo-saxons ne sont pas prêts à laisser assez de place aux joueurs. A l’inverse Gonzalo Quesada est un latin et il a tendance à trop aller dans le sens des joueurs.”