L’ancien troisième ligne international Français, Kévin Gourdon a été contraint de mettre un terme à sa carrière au mois de décembre dernier en raison d’un problème cardiaque qui lui a été décelé.
Depuis, celui qui évoluait au Stade Rochelais profite de sa nouvelle vie.
Ce-dernier s’est confié lors d’un entretien accordé au journal L’équipe.
La première chose qui a surpris les journalistes ? L’embonpoint de Kévin Gourdon.
Et ce-dernier avoue avoir totalement arrêté le sport. Extrait:
« Après l’annonce de ma retraite, j’ai complètement arrêté le sport, je voulais en savoir un peu plus sur ce que j’avais le droit de faire ou non avec mon problème de santé. Et comme je profite bien de la vie, sur la balance, je suis monté très rapidement à 109 kg, soit 5 kg de plus qu’avant. Je me suis regardé dans la glace et je me suis dit que ce n’était pas possible. Et là, ça redescend petit à petit. »
Concernant son problème cardiaque, il se montre rassurant. Extrait:
« Mon coeur est toujours comme il est, mais tout va bien. »
Dans la foulée, il indique apprécier cette nouvelle vie. Il peut notamment profiter de ses week-ends. Extrait:
« Il n’y a pas eu de grand vide, où je me suis retrouvé chez moi à me dire “putain, qu’est-ce que je fais. J’avais un peu anticipé, en faisant un bilan de compétences l’an dernier, ce qui m’a aiguillé dans mes choix. Et j’ai deux enfants, ça me rythme et je peux profiter d’eux. Je peux avoir une vie normale. C’est bête à dire, mais avoir des week-ends libres, ça me fait trop de bien. »
Il se dit également soulagé de ne plus faire souffrir son corps et de relâcher mentalement et physiquement. Extrait:
« En arrêtant, tu te lâches, tu poses la caisse à outils, la pression de la performance s’évapore. Il n’y a plus de raison de te faire mal au sport, de faire gaffe à ton sommeil, à ta bouffe. Personnellement, avec mon corps, j’avais besoin d’arriver à 100 % le jour J. C’était devenu lourd. Là, quand je me réveille le matin, je n’ai plus de douleur, de fatigue. Attention, j’ai connu des choses grâce au rugby qu’on ne vit pas dans une vie lambda. Mais il y avait énormément de sacrifices. Je vois de temps en temps mes ex-coéquipiers à l’entraînement… pff, ça ne me manque pas. À la fin de ma carrière, je n’aimais plus que les matches à enjeu. »
Pour conclure, Kévin Gourdon a expliqué en quoi consistait son travail au sein du staff Rochelais. Extrait:
« L’idée était de proposer aux joueurs de l’effectif qui le souhaitaient que l’on se voie pour travailler l’attitude au contact, les duels, ce sur quoi j’étais bon. Je bosse avec une dizaine de joueurs. Tous les lundis, je regarde leur match individuellement et je leur fais ensuite un retour et un peu de boulot technique. J’ai des jeunes, des anciens, je ne travaille pas de la même façon selon les profils. Avec Pierre Bourgarit par exemple, c’est du détail. Mais parfois, 1 % de progression peut changer beaucoup de choses. Souvent, avec les plus jeunes, je partage aussi mon expérience de joueur, les étapes par lesquelles je suis passé, parce que je n’ai pas toujours joué. »
Kévin Gourdon évoque également un nouvel aspect : l’imagerie mentale. Un domaine sur lequel il veut appuyer. Extrait:
« Je suis une formation à distance qui s’appelle neurosciences de l’accompagnement. Je travaille ça avec les joueurs. Par exemple sur l’imagerie mentale. Il faut s’imaginer des actions que tu as déjà faites en match et qui risquent de se reproduire selon ton profil. Tu te prépares à ces situations et quand elles arrivent, ton corps est déjà prêt, il a visualisé ce qui va se passer et tu gagnes un poil de temps. C’est un peu un conditionnement. »
Va-t-il poursuivre cette mission lui qui verra son contrat arriver à terme avec le club Maritime au mois de juin ?
« On verra si je continue ou non, pour l’instant, j’en profite. »