Le deuxième ligne Yoann Maestri va mettre un terme à sa carrière.
Le joueur comptabilise 65 sélections avec l’équipe de France mais n’a remporté aucun trophée avec les Bleus.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du journal L’équipe, ce-dernier a expliqué devoir accepter que le XV de France n’était pas dans sa meilleure forme à cette période-là. Extrait:
“Il faut savoir l’accepter. On n’était pas les meilleurs à ce moment-là. D’autres facteurs l’expliquent aussi, mais ce n’est pas l’endroit pour en parler. J’ai eu la chance d’être capitaine. J’ai tissé des liens avec des joueurs, des adversaires. Ça restera.”
Il enchaîne en expliquant qu’il existe une grande fragilité dans le milieu du rugby même si les joueurs font tous les costauds et les durs. Extrait:
“On fait tous un peu les costauds, les durs, mais il y a une grande fragilité dans le milieu du rugby.
Nos vies de rugbymen sont façonnées à travers la compétition, la gagne, la défaite, la concurrence, mais aussi et surtout le regard des autres, comme les partenaires, les entraîneurs, les adversaires, les supporters. Tu veux toujours plaire. On est parfois troublé par la valeur qu’on donne à tout ça. Ce n’est pas évident à gérer. Il y a donc des moments complexes durant la carrière. Je n’ai pas de conseil à donner. Mais le développement personnel est essentiel. Il faut être ouvert à d’autres choses qu’au rugby. Il faut enfin accepter de ne pas être le meilleur, d’avoir le droit de se tromper, de douter. L’échec fait partie de la vie. Ça n’empêche pas d’avancer.”
Quoi qu’il en soit, il veut garder les meilleurs souvenirs de sa carrière. Extrait:
“Je repense à ces moments où tu entres sur la pelouse, tu es prêt au combat, à tout sacrifier. J’ai en mémoire ces frissons qui t’envahissent, cette énergie qui te transcende quand tu foules la pelouse du Millennium, de Twickenham, du Stade de France. J’adorais ça ! J’avais le sentiment que rien ne pouvait m’arriver.”
Pour conclure, Yoann Maestri affirme être heureux de voir les Bleus être en très grande forme à l’approche de la Coupe du monde. Extrait:
“J’étais heureux pour les joueurs et notamment certains que j’apprécie beaucoup comme Antoine (Dupont), Gaël (Fickou), Uini (Atonio), Julien (Marchand), François (Cros) ou Cyril (Baille). Cette équipe est extraordinaire. On ne s’en rend pas compte, mais le Tournoi des Six Nations est tellement difficile. Cinq matches, c’est peu, mais l’exigence est extrême.”