Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la dernière ligne droite de ce Top 14 version 2021 / 2022.
Questionné sur les internationaux qui rejoindront le groupe France dès la fin de la saison pour disputer la Tournée estivale au Japon, le patron Toulousain explique n’avoir encore aucune idée sur les joueurs Toulousains qui prendront l’avion.
Il sait simplement que les joueurs qui joueront la finale de Top 14 ne pourront pas rejoindre le groupe France cet été. Extrait:
“On sait juste que les finalistes du Top 14 en seront exemptés. Mais croyez bien que si j’étais sûr qu’ils ne partent pas, je serais le plus heureux des présidents.”
Lorsque le journaliste lui demande s’il n’est pas tenté de demander au sélectionneur Fabien Galthié d’épargner ces joueurs pour cette Tournée d’été, Didier Lacroix explique ne pas pouvoir priver ses joueurs de l’équipe de France, laquelle représente un réel objectif dans leur carrière. Extrait:
“Mais personne ne peut se permettre de parler au nom de X ou Y. Surtout si ces X ou Y s’appellent Matthis Lebel ou “Doudou” Dorian Aldegheri, deux joueurs qui ont encore besoin de prouver pour aller chercher les dernières places dans la liste pour la Coupe du monde 2023. Qui suis-je pour demander à pouvoir les conserver au frais pour la saison prochaine ? Je les priverais ainsi d’un des objectifs majeurs de leur vie sportive ? Non, je me l’interdis.”
Dans la foulée, il affirme ne pas vouloir utiliser l’excuse du calendrier infernal pour justifier d’éventuelles défaites du Stade-Toulousain. Extrait:
“C’est loin d’être une excuse quand on perd. Je pense qu’il y a effectivement trop de matches, mais on ne peut pas remettre en cause l’ensemble du système à chaque fois qu’on rencontre une défaite. Au Stade Toulousain, cette problématique est depuis longtemps posée sur la table. Chez nous, on essaie de faire éclore un nombre grandissant de joueurs de très haut niveau pour bâtir une équipe derrière l’équipe. L’objectif étant qu’il y ait le moins d’écart possible entre nos joueurs internationaux et leurs suppléants ou successeurs. Aujourd’hui, on voit bien qu’en Top 14 toutes les règles visent à équilibrer les débats, à éviter qu’une équipe s’empare du leadership en solo pour un bout de temps. Résultat : les stades sont pleins et les joueurs deviennent des stars. Tant mieux, même si ça pose un autre problème.”
Pour conclure, Didier Lacroix demande à la Ligue Nationale de Rugby et à la Fédération Française de Rugby de protéger les joueurs. Extrait:
“On doit apprendre à les protéger. Sur le terrain comme en dehors. Comment gérer par exemple la popularité d’un Antoine Dupont et d’un Romain Ntamack qui ne peuvent que très difficilement, de par leur gentillesse, rejoindre leur voiture sans répondre aux sollicitations de centaines de personnes ? Quel critère met-on en place ? Même si on est ravis de cette attractivité-là, ça devient compliqué pour eux de remplir tous les objectifs.”