Le trois-quarts centre du Stade-Toulousain, Pita Ahki s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer sa saison de Top 14 avec Toulouse.
Ce-dernier l’affirme : il n’a pas effectué un bon début de saison.
Il compte bien se rattraper lors de ces phases finales. Extrait:
“Comparée aux dernières, j’ai fait un début de saison plus timide. Je n’étais pas à mon meilleur niveau, donc je veux la terminer du mieux possible. J’entends profiter de l’intersaison pour m’entraîner dur et redevenir celui que j’étais l’an passé.”
Dans la foulée, il explique pourquoi il a décidé de se faire opérer d’un genou en plein mois de février, en pleine saison. Extrait:
“Avec le staff médical et les coachs, on avait initialement prévu que je joue le maximum de matchs possible, surtout durant la période internationale vu tous les mecs appelés en équipe de France. Mais la blessure s’est aggravée lors de la rencontre à Perpignan et j’ai finalement décidé de me faire opérer plus tôt que ce qui avait été programmé. L’idée était d’être prêt pour cette fin de saison.”
Il concède avoir traversé des périodes très délicates. Extrait:
“Pendant les deux ou trois premiers jours, ce n’est pas simple. Je marche doucement quand je sors du lit ! Mes deux filles essayent de me solliciter mais je leur dis : “Laissez un peu papa tranquille, on jouera plus tard” (sourire). Je prends beaucoup de médicaments et je fais beaucoup de massages, de kiné. C’est ça aussi le rugby. Je crois que de nombreux autres joueurs vivent la même chose. Ce n’est pas l’idéal mais c’est le moyen que j’ai trouvé pour être prêt chaque week-end pour le match.”
Il souhaite néanmoins relativiser. Extrait:
“Honnêtement, les soins fonctionnent et, en général, je suis à 100 % et ne pense à rien d’autre qu’au jeu. J’ai compris que la blessure fait partie de mon métier, de mon parcours personnel. Le plus important, c’est de redevenir compétitif à chaque fois, donc de faire ce qu’il faut pour cela, parfois doucement mais sûrement. La clé, c’est que le joueur maîtrise ce qu’il peut, comme l’entraînement. Pour le reste, j’écoute les spécialistes et les médecins.”
Pour conclure, Pita Ahki rend un très bel hommage à sa femme, Kayla McAlister. Extrait:
“J’ai une immense chance de l’avoir à mes côtés et elle m’a beaucoup aidé. Avec les filles, elle gère tellement de choses pour que je puisse être performant. Sincèrement, si elle n’avait pas été là, j’aurais sûrement arrêté le rugby après mes premières blessures. Après ma première opération du genou, je pensais ne plus jamais rejouer au rugby. Quand j’ai entendu les mots du docteur en Nouvelle-Zélande, je croyais vraiment raccrocher. Je suis chanceux d’avoir eu Kayla pour m’épauler.”