C’est un président du Castres Olympique revanchard qui s’est confié via Actu Rugby, pour évoquer la place de leader décrochée par ses joueurs lors de la dernière journée de la phase régulière du Top 14.
C’est la surprise de la 26ème journée du championnat : le CO a coiffé sur le poteau Bordeaux-Bègles et Montpellier pour s’octroyer la première place du Top 14 et se qualifier directement pour les demi-finales qui se joueront à Nice.
Le président Tarnais Pierre-Yves Revol n’a pas manqué de rappeler que le CO possède l’un des plus petits budgets du Top 14. Extrait:
“Je rappelle quand même que le CO est le 10e budget du Top 14 et la 11e masse salariale du championnat. C’est un constat. On nous dit souvent qu’on joue les petits, mais sur ce plan-là, en tout cas, on est assez modeste par rapport à nos concurrents. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas d’ambitions et que nous ne sommes pas des prétendants à la course au titre. C’est simplement une donnée qui fait que l’on peut difficilement être considéré comme un favori.”
Dans la foulée, il affirme que le CO est souvent délaissé par les médias. Extrait:
“Castres est une ville un peu enclavée et délaissée, y compris par les médias. Mais ça nous va bien et on s’en accommode. L’environnement est toujours le même, mais pendant les phases finales, on retrouve plus d’intérêt de la part des observateurs pour ce club un peu atypique qui est rarement attendu, mais souvent là.”
Par ailleurs, il indique que Castres arrive toujours à performer avec principalement des joueurs méconnus. Extrait:
“Le CO a toujours performé avec un effectif composé principalement de joueurs méconnus. C’était le cas en 2010, tout au long de la décennie, et c’est encore le cas aujourd’hui. Sur le plan sportif, ce club a la capacité d’utiliser au mieux ses moyens, car il a les bonnes compétences au bon endroit, afin de constituer un effectif capable de rivaliser avec des clubs composés de beaucoup plus grands noms. Sauf que ces derniers ne sont pas garants de performances sportives supérieures, notamment lors des phases finales.”
Pour conclure, Pierre-Yves Revol ne manque pas d’encenser son manager Pierre-Henry Broncan. Extrait:
“Pierre-Henry Broncan a la compétence pour recruter des joueurs méconnus. Plus inconnu est le joueur, mieux il se porte, alors que, par le passé, j’ai connu des entraîneurs qui avaient d’autres exigences. Moi, ça me va très bien et ça colle à la politique et à l’identité du club. De temps en temps, il faut savoir laisser partir un grand joueur, ceux qui sont au Stade Toulousain ou au Racing 92 maintenant. Mais on essaye quand même d’en fidéliser le plus grand nombre. Une fois que l’on a déniché ces joueurs, on s’efforce de bien les accompagner.”