Le président du syndicat des joueurs Provale, à savoir Robins Tchale-Watchou, ne fait pas l’unanimité.
Plusieurs remettent en cause sa gestion de Provale.
Ce-dernier avait d’ailleurs effectué son mea culpa en 2019, avant sa rééléction. Extrait:
« Je me suis planté dans la partie RH, j’ai péché par mon côté dynamique, entrepreneur. À un moment, j’ai peut-être écœuré mon comité directeur. J’ai voulu aller trop vite, j’ai été trop brutal, et, surtout, sans communiquer suffisamment. Mais si je n’avais pas entamé tout ça il y a quatre ans, le syndicat n’existerait plus. »
Reste que le comportement de Robins Tchale-Watchou a incité plusieurs personnes de Provale à démissionner. On pense notamment à Jérôme Fillol, avec Laurent Sempéré, Rabah Slimani, Fanny Horta et Arthur Coville.
Dans son édition du jour, le journal L’équipe dévoile le montant de la rémunération de Robins Tchale-Watchou pour son poste de président de Provale. Ainsi, l’ancien deuxième ligne de Montpellier toucherait 60 866 euros brut annuels.
Cette somme en étonne certain étant donné que Robins Tchale-Watchou manquerait d’assiduité aux différentes réunions et ne passerait quasiment jamais dans les locaux du syndicat, basés à Toulouse.
Ses notes de frais interpellent également. De 2017 à 2019, il a dépensé 10 802 euros de taxi et 18 000 euros de billets d’avion. Et en 2017, sa note annuelle de téléphone s’élevait à 6 334 euros. De 2017 à 2018, Provale a également accepté que Sophie Coste, qui habitait à Montpellier, séjourne à l’hôtel. Coût de l’opération : 14 647 euros…
Ancienne responsable juridique de Provale, Amélie Guerrini a été la seule à accepter de témoigner dans les colonnes de L’équipe.
Elle ne manque pas de recadrer le président de Provale. Extrait:
« Je suis arrivée en alternance pour épauler le responsable juridique qui était Olivier Gaubert. Il est parti en janvier 2016, il avait des problèmes personnels. C’est le poste clé. Quand on a un président qui est présent, je pense que ça peut aller, mais quand on a un président qui ne l’est pas ou prend un peu tout par-dessus la jambe, c’est difficile. Olivier a été remercié du jour au lendemain. Le voir partir, de cette façon… Son départ m’a choqué. J’ai envie que tout se sache sur Robins, sur les relations humaines, mais aussi sur son absence. Il n’est jamais là. Je me suis retrouvé seule à des réunions avec des présidents de club, je l’attendais, il m’avait promis qu’il serait là.
Un jour, Robins m’a appelé alors que j’étais en congé, je n’ai pas répondu car je faisais autre chose, et du coup après, pendant deux mois, il m’a complètement snobée, et fait comme si je n’existais plus, ne répondait plus à mes messages. C’est quelqu’un qui réagit de la sorte quand il n’a pas ce qu’il veut. Il ignore les gens. Le confinement a été une période qui a été très compliquée. La plupart des salariés étaient en chômage partiel, sauf moi, et l’autre membre du service juridique. On a travaillé pour 12, le samedi, le dimanche, sous prétexte qu’on n’avait rien d’autre à faire. Pendant le confinement, j’étais chez mes parents, ils ont assisté à des choses, vu mon téléphone sonner 3 fois à 7 heures du matin. Mon père a été choqué. Il m’a dit que ce n’était qu’un boulot, et qu’il ne fallait pas se rendre malade. »