L’arbitre Français Laurent Cardona a dirigé son dernier match il y a deux semaines désormais, à savoir la finale de Pro D2 entre Mont-de-Marsan et l’Aviron Bayonnais.
Sa carrière d’arbitre est désormais terminée.
L’occasion pour Laurent Cardona d’évoquer dans Sud-Ouest sa fierté d’avoir pu connaître une telle carrière d’arbitre. Extrait:
“Je suis fier, parce que je n’étais pas forcément prédestiné à faire cette carrière-là. Dans ce milieu, qui est un milieu difficile, c’est un vrai combat dans le groupe des arbitres. On est tous des compétiteurs, on veut tous le meilleur match. On s’entend globalement très bien mais quand tu es en compétition avec les autres, il y a forcément des frictions. Et puis il y a eu des jeux politiques, les patrons des arbitres ont changé avec le changement de présidence de la Fédé. J’ai un peu souffert de tout ça.”
Il ne manque pas de régler ses comptes avec Joël Dumé, le patron des arbitres de 2016 à 2019. Il avoue avoir traversé une très mauvaise période. Extrait:
“Le patron des arbitres qui a remplacé Didier Mené, Joël Dumé, ne me voyait pas vraiment d’un très bon œil. Heureusement, il n’est resté que trois ans à peine (2016-2019), mais j’ai eu trois ans difficiles. Tout ce qui était pourri était pour moi. Tu gardes la tête haute, tu te dis que tes performances vont être prioritaires, mais tu ne le vis pas très bien.”
Questionné sur son avenir, Laurent Cardona rappelle avoir vendu ses agences immobilières et s’être lancé dans le développement d’une boutique de compléments alimentaires. Extrait:
“J’ai vendu mes trois agences immobilières parce que « Flash » (le super-héros DC Comics, NDLR), au bout d’un moment, il perdait un peu de vitesse (sourire). J’avais du mal à tout faire et je m’apercevais que je ne le faisais pas bien. Avec le développement de « JL Bro Nutrition » (une société de compléments alimentaires qu’il a fondée avec son frère Jonathan, vice-capitaine de Barbezieux-Jonzac), il fallait que je fasse un choix et que je me reconcentre là-dessus. Mais maintenant que l’arbitrage se termine, je ne peux pas rester comme ça, en mono-activité. Toutes ces années d’expérience ne peuvent pas être jetées à la poubelle, je pense que j’ai des choses à communiquer et à transmettre. Mais j’ai aussi envie d’avoir une vie de famille un peu plus stable…”
Pour conclure, Laurent Cardona indique ne pas être contre un projet politique concret. Extrait:
“Faire de la politique pour faire de la politique ne m’intéresse pas. Mais faire de la politique pour faire quelque chose de concret, avec un vrai projet à monter, est quelque chose qui pourrait me plaire.”