L’ancien troisième ligne du XV de France, Imanol Harinordoquy s’est confié via Rugbyrama pour évoquer la demi-finale de Top 14 à venir entre Montpellier et Bordeaux-Bègles.
Ce-dernier est notamment revenu sur les piques effectués par Christophe Urios à l’encontre de ses joueurs.
Selon lui, Urios pique ses joueurs pour les vexer et qu’ils soient à 300% le jour J, comme cela a été le cas contre le Racing 92, le week-end dernier à Chaban-Delmas en barrage du Top 14.
D’ailleurs, Imanol Harinordoquy avoue avoir été confronté à ce genre de situation. C’était en 2011 lors de la Coupe du monde.
Il était monté voir son sélectionneur Marc Lièvremont dans sa chambre pour avoir une explication avec lui, en tête à tête. Extrait:
“Quand ton entraineur te pique, ça bouillonne et tu as envie de t’en prendre à lui. C’est ce qu’il recherche d’ailleurs. Lors de la Coupe du monde de 2011, Marc Lièvremont me met au frigo après avoir fait une déclaration lors de laquelle il affirme que j’avais été en dilettante. Il ne me l’avait pas dit en face à face alors j’étais monté le voir dans sa chambre pour lui dire que s’il avait quelque chose à me dire, ce serait bien qu’il me le dise en face car ça se passe comme ça, et que seulement après il le dise devant les caméras.
Cela ne lui avait pas plu et il m’avait mis au frigo. Il m’a ensuite ressorti du frigo pour le quart de finale contre les Anglais. Forcément, j’avais envie de tout bouffer, j’étais en colère contre lui. Après le match, il avait dit qu’il avait fait exprès car il me connaissait par coeur. Je n’en suis pas sûr, mais ça avait marché donc je ne lui en ai pas voulu. C’est peut-être lui qui avait raison.”
Concernant la stratégie utilisée par Christophe Urios, Imanol Harinordoquy explique que cette affaire ne doit pas non plus prendre de trop grosses proportions. Extrait:
“Il faut bien connaitre ses joueurs et il ne faut pas que ça devienne une affaire trop médiatique car ça peut aussi gêner les autres joueurs. C’est bien que ça vive. Mais est-ce que Urios a remis de l’huile sur le feu car il sent qu’il a besoin de tout et que par moment dans une carrière et dans un groupe, tu sens qu’il y ait de la tension ? J’ai toujours préféré sentir de la tension dans un groupe. Qu’on sente qu’il y ait de la concurrence, des petits accrochages, que les mecs ne sont pas contents. Tu sais que les mecs pensent au match jusqu’au samedi. Ils ne pensent pas à aller boire un verre avec une copine. Tu sais que les joueurs seront prêts le samedi.
Mais attention que ça ne prenne pas de grosses proportions. Quand je vois qu’il commence à parler de la saison prochaine, en disant que si ça ne va pas il pourrait partir… Il devrait mieux se concentrer sur le match de ce week-end.”