Le deuxième ligne du Castres Olympique, Loïc Jacquet mettra un terme à sa carrière dès la fin de la saison actuelle.
Interrogé via RMC Sport, ce-dernier avoue être impressionné par sa carrière sporive.
Il n’aurait jamais pensé jouer jusqu’à 37 ans. Extrait:
“Honnêtement, je m’étais dit: « si je joue en Top 14 jusqu’à 34 ans, j’aurais fait une belle carrière ». Donc on va dire que ça fait trois ans que je suis en bonus, c’est top ! Et j’arrive sur mes dernières années et j’ai encore du temps de jeu. C’est surtout ça qui fait plaisir. Ce qui m’aurait vraiment, peiné, c’est de faire ce que tout le monde appelle la saison de trop. Mais on ne sait jamais avant si c’est la saison de trop! Mais de finir sur une saison où je n’aurai pas eu de temps de jeu.
Là où je suis vraiment content et fier, c’est d’en avoir fait dix-huit en Top 14. Ça c’est bien. C’était un objectif. D’ailleurs, c’est ce qui a aussi compté dans mon choix d’arrêter. L’année prochaine, j’aurai pu aller jouer en Pro D2, mais je m’étais toujours dit que je voulais faire une carrière uniquement en Top 14. Et donc c’est pour ça que j’ai décliné l’offre de Carcassonne. Ça n’allait pas avec ce que je m’étais toujours dit. Dix-huit années, c’est bien.”
Il ne le cache pas : son rêve absolu était de jouer sous les couleurs de Clermont. Extrait:
“Quand j’étais petit, je rêvais de jouer à Clermont, c’était le club de mes rêves. J’allais voir quelques matchs avec l’école de rugby de mon club d’origine (l’USF Saint Florent sur Cher, ndlr) et j’avais quelqu’un de ma famille, Eric Lecomte, qui jouait à Clermont et qui était capitaine. Donc forcément, quand on a quelqu’un de sa famille qui joue là-bas, on a envie de faire comme lui. Mon rêve c’était donc de jouer dans ce club. Et quand j’ai eu la chance de faire ce premier match en pro… pffff (il souffle), c’était l’apothéose. C’était le début de quelque chose et en même temps, quand on arrive à réaliser un rêve, on se dit: « maintenant, qu’est-ce que je vais faire ? ». J’étais vraiment très heureux.”
Après 12 saisons effectuée à Clermont, Loïc Jacquet a pris la direction de Castres en 2016.
A l’époque, il avait été approché par le Racing92. Mais le club Francilien lui avait fait faux bond dans la foulée. Il avoue avoir été vexé par ce faux bond. Extrait:
“Oui. Il y avait le Racing, mais ils m’avaient fait faux bond. J’avais été assez vexé d’ailleurs. Montpellier s’était aussi renseigné sur moi, mais je n’avais aucune envie d’y aller. A l’époque, c’était Jack White qui entraînait et le groupe ne me plaisait pas du tout. Brive aussi. Mais je ne me voyais pas aller là-bas après tant d’années à Clermont (sourire).”
Dans la foulée, il explique pourquoi il a accepté de rejoindre Christophe Urios à Castres. Extrait:
“Une rencontre avec Christophe Urios. Humaine. Et puis un nouveau défi qui s’imposait à moi. L’environnement aussi. D’être dans une petite ville, c’était rassurant. Un nouveau challenge. Il me dit qu’il construit un groupe de bons joueurs, avec de grosses qualités et qui ne sont pas forcément épanouis là où ils sont. J’ai envie de dire qui sont un peu revanchards, qui pourraient faire mieux mais que ça coince à un moment donné. Qu’ils ont besoin de la confiance de quelqu’un et que lui, il est cette personne. Il m’a donné envie de le suivre. Lui, il va tout nous donner, à nous de lui rendre sur le terrain. Et ça m’a plu. Il fallait que j’accepte le deuil de partir de Clermont. Mais je ne regrette pas aujourd’hui.”