Le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti s’est longuement confié via Rugbyrama au sujet de la fusion ratée avec le Stade-Français, la saison dernière.
Ainsi, le patron Francilien a expliqué qu’il s’agissait, pour lui, d’un souvenir douloureux puisque tout a finalement tourné au vinaigre:
“C’est un souvenir douloureux. Comme vous l’avez constaté, cela ne s’est pas du tout passé comme on l’avait imaginé… Dans ce projet, j’étais parti avec de bonnes intentions. Il y avait plusieurs mois que mes proches et les dirigeants du Stade français incitaient pour que l’on se dirige vers cette fusion. Moi ? Je n’y voyais pas un intérêt majeur pour le Racing, au départ. Je me suis laissé convaincre. Sauver le Stade français était intéressant. Passer d’une culture de l’affrontement à une réelle amitié, aussi. Mais je me suis trompé.”
Ce-dernier avoue avoir totalement raté la communication du projet:
“Ce qui m’a rendu la situation difficile, c’est ma mauvaise communication. Mais j’ai aussi été blessé du fait que les gens n’aient pas compris et se méprennent sur mes intentions. Sincèrement, je n’avais aucun intérêt à monter dans cette galère. Et je me suis retrouvé galèrien… […] Thomas (Savare) avait probablement sous estimé les réactions au Stade français. De mon côté, j’en avais parlé autour de moi. Le sportif était ok. C’était bordé.”
Pour conclure, Jacky Lorenzetti explique que, finalement, ce projet aurait pu faire disparaître le Racing 92:
“Avec du recul, je me dis que ce projet aurait fait disparaître le Racing ou lui aurait au moins fait perdre son âme. Voilà, j’ai eu tort. Ce n’était pas une bonne idée. J’ai rapidement perçu le mal que ça pourrait causer à l’image du Racing. La famille de Thomas (Savare) en souffrait également beaucoup. Quand ses enfants lui ont dit: “Papa, sur internet les gens disent que le premier enculé de la planète c’est Trump et que le second, c’est toi”, il a accusé le coup et je le comprends. Le climat était délétère. J’ai appelé Thomas et lui ai dit: “Allez on arrête. Ça fait trop de dégâts”.”
Mieux vaut disparaître quelques saisons de la scène nationale que perdre son identité:tout supporter du Racing ou du Stade aurait préfèré un retrait provisoire à une solution qui faisait disparaître…les deux clubs.