Cela n’a échappé à personne tant l’affaire a fait parler : le troisième ligne emblématique de Montpellier, Fulgence Ouedraogo n’a pas été aligné par le manager Philippe Saint-André pour la demi-finale et la finale du Top 14.
Celui qui a décidé de mettre un terme à sa carrière en ce mois de juin a été confronté à une rude concurrence au poste de troisième ligne et a donc été contraint de regarder la finale depuis les tribunes.
Un moment dur pour celui qui a donc raccroché les crampons.
Si Fulgence Ouedraogo n’a pas été aligné, c’est en grande partie parce que le troisième ligne Alexandre Bécognée est monté en puissance cette saison. C’est lui qui a été préféré à Fufu.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, Alexandre Bécognée s’est confié sur ce sujet délicat. Extrait:
“Quand on prend la place d’un mec historique dans un club comme celui-ci, on ne peut pas se permettre de faire un non-match. Mais dans tous les cas, Fulgence a toujours été bienveillant, il me donne plein de conseils et partage toute son expérience, sa vision du jeu. On échange beaucoup. Et encore une fois, c’est tout un groupe qui travaille : on est quinze à commencer le match, mais derrière on est quarante à bosser toute la semaine, et chacun apporte sa pierre à l’édifice.”
Il se rappelle qu’au début, on ne le calculait même pas pour jouer avec les professionnel, à Mont-de-Marsan. Extrait:
“C’est assez dingue depuis le début. À la base, on ne me calculait pas trop pour jouer en pro à Mont-de-Marsan… et l’année d’après, je finis en demi-finale de Pro D2. Je suis arrivé à Montpellier sur la pointe des pieds. J’ai travaillé, j’ai persévéré et cela marche plutôt bien. Après, rien n’est acquis. Et si on se relâche un peu, on peut passer à la trappe.”
Il précise avoir été recruté par Xavier Garbajosa, avant que le technicien ne soit écarté en raison des mauvais résultats de l’équipe. Extrait:
“J’ai été plutôt recruté par Xavier Garbajosa, car Philippe à cette époque n’était pas encore manager. Le discours était axé sur tout le travail que je devais accomplir. J’avais des capacités, mais ce n’était pas assez. Rien n’était acquis. Si j’étais déterminé, il n’y avait pas de raison pour que je n’y arrive pas.”