Le deuxième ligne international Français Yoann Maestri a décidé de mettre un terme à sa carrière au mois de juin dernier, à l’âge de 34 ans.
L’ancien joueur de Toulon, Toulouse ou encore du Stade-Français Paris s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour revenir sur sa carrière internationale.
Il confirme que son passage en équipe de France a été délicat puisque l’équipe n’était pas performante à cette époque. Extrait:
“C’était compliqué au niveau des résultats mais fort au niveau de l’énergie qu’on y a mis. Ça reste de magnifiques souvenirs car tu représentes ton pays. Malheureusement, au niveau du Tournoi des 6 Nations ou de nos tournées à l’étranger, on n’a pas lutté pour les premières places. Malgré les changements de joueurs et de staff, les résultats restaient les mêmes.
Le rugby est fait d’aventures humaines. Le staff faisait ses choix. S’il était là, c’est qu’il le méritait. Personne ne faisait en sorte qu’on n’y arrive pas. Il n’y avait pas les résultats escomptés, donc il y avait du turnover.”
Il explique les différences entre son époque internationale et l’équipe de France actuelle. Extrait:
“Les mecs ont l’air d’être très bien préparés. Ils sont focalisés sur leur rôle sur le terrain. Malgré le peu de vécu commun, il y a une grande confiance dans cette équipe. J’ai été frappé par le résultat des Barbarians Britanniques, surtout français, qui en ont mis cinquante aux Anglais à Twickenham (21-52, le 19 juin) avec une semaine de préparation et quelques apéros ! Mais aussi par les dix victoires qui s’enchaînent, dont les deux dernières au Japon avec des joueurs qui participent un peu aux entraînements puis arrivent avec une grande préparation mentale. Ils ne doutent pas de leurs performances. Ça doit s’entraîner fort. L’équipe est bluffante de présence et de régularité. Il y a un énorme vivier.”
Lorsque le journaliste lui demande quel est le joueur qui le marque le plus dans cette équipe de France, il répond Grégory Alldritt. Extrait:
“Grégory Alldritt. Il est important à La Rochelle et en équipe de France. Son énergie sur le terrain est phénoménale. Il rattrape des coups en défense et fait preuve d’un gros volume de jeu. Il fait mal défensivement et il arrive à faire jouer debout, après lui. Je le trouve très complet et dur mentalement. Il ne faiblit pas. Son énergie fatigue les adversaires.”
Pour conclure, Yoann Maestri précise ne pas avoir de regrets de ne pas faire partie de cette équipe de France. Extrait:
“Je n’ai pas de regrets. Ma vie ne se résume pas qu’au rugby. Il arrive de s’engager à fond et que ça ne fonctionne pas. Et il y a des moments où tu arrives un peu par hasard, et tout te sourit. Je connais beaucoup de joueurs avec qui j’ai évolué lorsqu’ils étaient un peu plus jeunes. Ils le méritent. Je sais ce que c’est d’avoir des résultats beaucoup plus négatifs, donc j’imagine aussi ce que ça doit être de gagner ces matchs-là. Il faut relever la qualité du travail de ces joueurs et de leur préparation. Ce qu’ils sont en train de réaliser, ce n’est pas facile, mais c’est très beau.”