Le demi-de-mêlée Benoit Paillaugue s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer le titre de champion de France remporté avec Montpellier au mois de juin dernier.
Il l’affirme : quitter Montpellier avec un Bouclier de Brennus, c’est vraiment le top.
Il réalise tout juste. Extrait:
« Je ne m’en cache pas : je marche à l’affect. J’ai toujours été comme ça. Pour ce titre, il y a eu beaucoup d’émotions, d’autant que je savais que c’était mon dernier match. Finir comme ça, c’est top. Surtout après tout ce que j’avais traversé dans la saison.
Je commence seulement à réaliser. On l’a un peu fait lors d’un repas à Barcelone. On s’est dit : “C’est ouf ce que l’on a fait.” Mais c’est tout. Sur le moment, rien. Impossible. Sur le coup, je n’ai pas été trop dans l’euphorie. Je me suis mis en retrait, et j’ai observé tout le monde. J’ai savouré le moment. Je regardais partout. J’ai pris tout ce qu’il y avait à prendre. Le bonheur, les potes, le stade, mes enfants, ma famille… L’euphorie est arrivée après, dans les soirées. Mais j’ai vraiment profité à fond de ce moment. »
Il ne le cache pas : une défaite l’aurait vraiment miné. Extrait:
« Dans ma tête, je songeais à la défaite. J’imaginais ma frustration si Montpellier devenait champion de France après mon départ. Cela m’aurait vraiment foutu les boules. C’était ma troisième finale, j’en avais déjà perdu deux. Idem pour Fulgence Ouedraogo. On a tellement donné pour le club. C’est donc un soulagement mais ça donne l’appétit d’en gagner un autre !
C’est tellement bon… Ça donne tellement de joie à tes gosses, ta famille, aux supporters… Voir autant de gens heureux rien que pour ça, c’est fou. Je n’avais jamais vu autant de monde à la Comédie ou au stade. Et il ne me reste plus beaucoup de moments comme ça à vivre. Je le sais. »
Selon lui, le groupe Héraultais a redoré l’image du MHR. Extrait:
« On a reçu beaucoup de messages de sympathie par rapport à notre fête. On l’a faite comme des mecs de Séries. On était des gros gamins, on chantait des chansons paillardes. Bref… on a redoré l’image d’un club qui n’était pas trop aimé. Le discours du président qui a fait son mea culpa sur les choix qu’il avait fait y a contribué également. On a partagé notre bonheur simplement. Pour en revenir à votre question, c’est le groupe qui a changé l’image du club. Il était tellement soudé, tellement heureux… On… (il s’arrête). Je ne peux plus dire “on” mais ils ont la chance d’avoir un super groupe, et ces mecs-là vont me manquer. À mes débuts, on avait un groupe comme ça, qui passait beaucoup de temps ensemble. On a perdu ça pendant les années Jake White. Il a fallu du temps pour le retrouver.
C’est hallucinant. Nous, les anciens, on est très fiers de partir sur cette belle image de Montpellier. On s’est toujours battu pour défendre ce club, malgré certaines décisions que l’on n’a pas toujours cautionnées. On a toujours voulu changer cette image. »
Pour conclure, Benoit Paillaugue explique qu’il a toujours voulu faire partie des premiers à ramener le Bouclier à Montpellier. Extrait:
« Le noyau que l’on formait avec les autres joueurs était tellement soudé qu’on voulait changer les choses. L’autre truc qui m’a toujours animé, c’était de faire partie des premiers à ramener le Brennus à Montpellier. Je me sentais bien dans cette ville, dans ce club où j’étais respecté et entendu. Je n’avais pas envie de changer cette vie, même si on a vécu des moments vraiment difficiles comme en 2018-2019. à l’époque des réunions de joueurs chez le président… il y a eu des trucs de fou dans ce club, mais cela nous a aussi animés. »