Lié avec le Stade Montois jusqu’au mois de juin 2025, le jeune demi-de-mêlée Léo Coly a décidé de quitter prématurément son club de coeur afin de rejoindre les rangs de Montpellier et découvrir ainsi le Top 14.
Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, ce-dernier a évoqué le premier gros virage dans sa carrière. Extrait:
« C’est le premier gros virage de ma carrière. J’ai toujours été dans mon confort, ça fait bizarre de changer de cadre, mais je m’y étais préparé. »
Léo Coly a été approché par de très nombreux clubs du Top 14 tant ce-dernier a effectué des prestations impressionnantes sous les couleurs du Stade Montois.
Finalement, c’est l’ancien directeur du centre de formation de Mont-de-Marsan, Joan Caudullo qui lui conseille de rejoindre Montpellier pour une raison bien précise. Extrait:
« Quand il me dit qu’il a des contacts en Top 14 et quand Philippe Saint-André m’explique qu’il est intéressé, j’ai une double casquette. Je parle évidemment à Léo du projet montpelliérain qui est intéressant pour lui tout en insistant sur l’importance de rejoindre un club où il ne serait pas en concurrence avec un neuf international français. »
Deux clubs du Top 14 remplissent cette case et c’est finalement Montpellier qui remporte la mise.
Il faut dire que le trois-quarts centre Arthur Vincent a tout fait pour convaincre son ami de le rejoindre au MHR et cela semble avoir porté ses fruits.
Joan Caudullo explique dans la foulée pourquoi Léo Coly devrait s’épanouir à Montpellier. Extrait:
« Montpellier excelle dans le jeu de dépossession et c’est dans ce registre que Jean-Baptiste Élissalde l’a repéré. C’est d’abord un très bon joueur au pied pour dégager ou occuper et un excellent gestionnaire dans sa capacité à ralentir ou accélérer les ballons quand il faut et selon les zones du terrain. Son plus gros défi ? C’est dans la vitesse autour des rucks, où les mecs sont plus rapidement replacés, plus réceptifs et solides qu’en Pro D2. Même s’il encaisse bien les contacts, les côtes vont un peu plus chauffer (rires). »
En parallèle, l’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Louis Carbonel donnait à son tour son accord à Montpellier, lui qui n’était absolument plus désiré par la direction du club Varois.
La seule chose qui n’était pas prévue au moment de la signature de Coly : le départ de Benoit Paillaugue vers le Rugby Club Toulonnais.
Etant donné la blessure à l’épaule de Cobus Reinach, Léo Coly devrait très rapidement enchaîner les matches avec le MHR. Il se dit très excité. Extrait:
« Je suis excité, surtout depuis que j’ai vu le calendrier avec La Rochelle et Bordeaux pour commencer. En Pro D2, parfois tu peux te dire “Là, ça ira, ils vont faire tourner…” Là, tu ne t’attends qu’à des gros matches. En Pro D2, ça chacaille tous les rucks, avec un ballon sur trois qui ne sort pas proprement. Je suis sûr de trouver plus de vitesse, de fluidité. »
Concernant l’équipe de France, il estime qu’une place de numéro 2 est en jeu, mais que la place de numéro 1 est indiscutablement réservée à Antoine Dupont. Extrait:
« Ce serait prétentieux de dire que c’est un objectif d’y retourner vite. Il y a de la concurrence pour une place, celle du numéro 2, vu que celle du numéro 1 n’est pas discutable. »
Pour conclure, le demi-de-mêlée explique devoir s’étoffer physiquement pour progresser. Extrait:
“Physiquement, je dois m’épaissir un peu. Ça ne veut pas dire avoir de gros biceps, mais courir plus vite et plus longtemps.”