L’ouvreur international Français Matthieu Jalibert s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer sa carrière internationale.
Ce-dernier est revenu sur la Tournée estivale des Bleus effectuée au Japon au mois de juillet dernier.
Il évoque un climat très délicat car très humide. Extrait:
“La fatigue était déjà bien présente avant d’arriver au Japon, mais il est certain que ces températures et le taux d’humidité ont pesé sur les organismes. Le climat était vraiment lourd, mais ce n’est pas non plus une excuse. Nous étions tous très heureux de participer à cette tournée.”
Sur le plan individuel, il se dit très satisfait de ses prestations lors de cette Tournée avec les Bleus. Extrait:
“À titre individuel, ça reste très positif. J’avais raté le Tournoi des 6 Nations pour cause de blessure, il me tardait de retrouver le groupe et de porter à nouveau le maillot bleu. Sur ces deux tests contre le Japon, il y a eu du bon et du moins bon. Mais au final, j’étais très heureux d’avoir fait mon retour avec le XV de France. Ce groupe et ce maillot, j’y suis très attaché. Et peu importe l’adversaire, ça reste deux succès importants qui nous permettent de poursuivre une belle série.
Le staff m’a fait confiance pour débuter ces deux rencontres, j’y ai été sensible. J’ai essayé de respecter ce qu’on m’a demandé de faire. Tout n’a pas été parfait mais je suis plutôt content de l’ensemble.”
Absent durant de longs mois en raison d’une blessure récurrente à une jambe, Matthieu Jalibert a manqué le dernier Tournoi des Six-Nations et donc le Grand Chelem effectué par les Bleus.
Durant son absence, le Toulousain Romain Ntamack s’est affirmé encore davantage au poste d’ouvreur.
Interrogé à ce sujet, Matthieu Jalibert refuse de parler de hiérarchie au poste d’ouvreur. Il va tout faire pour essayer de concurrencer Romain Ntamack et de récupérer le poste d’ouvreur. Extrait:
“Les absents ont toujours tort. Romain a fait de bons matchs durant le Tournoi des 6 Nations, il a pu marquer des points dans l’esprit du sélectionneur. Je me devais au Japon d’être le meilleur possible. J’ai tout donné pour prouver au staff qu’il pouvait compter sur moi.
Je n’aime pas parler de hiérarchie. Après, je ne me voile pas la face : Romain a sans doute marqué des points durant le Tournoi des 6 Nations. Mais, peu importe. Dans ma tête, tout est clair. Quand je suis appelé en équipe de France, qu’importent les joueurs avec qui je suis en concurrence, c’est pour essayer d’être le meilleur possible et de tout donner pour l’équipe. J’ai toujours en moi cet objectif d’être titulaire et j’essaie de m’en donner les moyens. Ensuite, c’est au staff de faire son choix.
Si je commence à me dire qu’il y a une hiérarchie établie, que quoi que je fasse, je serai remplaçant, le doute peut s’installer. Je n’ai pas envie de ça. Je veux simplement donner le meilleur de moi-même, sans trop me poser de questions. Cette interrogation sur la hiérarchie au poste d’ouvreur, elle émane souvent des journalistes. Et puis, de toute façon, je ne suis pas du genre à renoncer. Je vais travailler dur pour faire les meilleurs matchs possibles avec mon club et répondre présent si je suis appelé en équipe de France. Cet état d’esprit, il m’anime depuis mon plus jeune âge. Et je vais vous faire une confidence : la concurrence, ça me plaît, ça m’excite. C’est probablement ce qui me rend meilleur.
Je pars du principe que c’est déjà une grande chance d’être retenu dans le groupe de l’équipe de France. Nombreux sont les joueurs qui rêvent d’être à notre place, il faut en avoir conscience. Pour être clair et clore le sujet : quand je suis retenu dans le groupe France, je suis très heureux. Après, je fais tout pour gagner ma place dans le XV de départ. Si j’y suis tant mieux, sinon je m’adapte. Le but, c’est quand même d’avoir le meilleur ouvreur possible sur le terrain. Et s’il faut être remplaçant pour aider l’équipe en fin de match, ça ne me pose pas de souci. Il n’y a aucune ambiguïté possible.”