Le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié via le journal L’équipe pour évoquer la saison 2022 / 2023 qui débutera samedi.
Il exprime son excitation autour de ce nouvel exercice. Extrait:
“Il y a beaucoup d’attente et d’excitation. Parce qu’on a vécu une saison dernière absolument extraordinaire pour le rugby professionnel français et l’équipe de France. Tous les voyants sont au vert. Prenez les résultats des clubs français en Coupe d’Europe, avec la victoire de La Rochelle qui succède à celle de Toulouse l’année d’avant. Ça ressemble à une petite hégémonie, même s’il faut faire attention car le succès est toujours éphémère. Prenez aussi le Top 14 où neuf équipes pouvaient encore se qualifier pour la phase finale à l’aube de la dernière journée, et donc potentiellement devenir championnes de France.”
Questionné sur la crise Covid, il confirme que plusieurs clubs ont été fragilisés financièrement. Extrait:
“Cette crise a fragilisé quelques clubs, c’est une certitude. Mais grâce aux aides de l’État et aux PGE (prêts garantis par l’Etat) pris par la LNR, on est arrivés à sauver les meubles. In fine, ça se terminera bien. Même si on n’est jamais sûr du lendemain.”
Cette saison 2022 / 2023 sera spéciale puisqu’elle précédera la Coupe du monde 2023. Et il ne le cache pas : lorsqu’il était président du Stade-Toulousain, il détestait ce genre de saison. Extrait:
“Avant, quand j’étais président de club, je voyais ça d’un très mauvais œil (rires). Là, j’essaie de faire en sorte que les intérêts contradictoires qu’il peut y avoir entre l’équipe de France et les clubs, entre la Fédération et la Ligue, deviennent positifs et créent une synergie dans l’intérêt de tous. Si l’équipe de France, avec beaucoup de travail et un peu de chance, remportait le titre mondial à la maison, c’est tout le rugby français qui en profiterait.”
Pour conclure, René Bouscatel affirme ne pas être inquiet par les départs de nombreux arbitres Français, ces derniers mois (Ruiz, Poite, Marchat, Cardona…). Extrait:
“Si c’était des arbitres en pleine force de l’âge qui partaient, ça deviendrait dangereux. Mais là, ce sont essentiellement des arbitres en fin de carrière, ce sont donc des reconversions. En revanche, c’est vrai qu’on manque d’arbitre et qu’il faut élever le niveau. L’arbitre étant un élément essentiel du jeu, il lui faut une formation, une préparation, un statut. Ça demande des moyens, c’est pour ça que la Ligue et la Fédération se sont rapprochées pour avoir une réflexion sur comment améliorer l’arbitrage. C’est la Ligue qui a impulsé cette idée, et elle a été reprise par la Fédération.”