Ce samedi après-midi, l’Aviron Bayonnais a remporté son premier match de la saison contre le Racing 92 à l’occasion de la deuxième journée du Top 14 (31-25).
Interrogé via L’équipe, le président du club Basque, Philippe Tayeb a exprimé sa vive émotion. Extrait:
“Mes émotions étaient surtout portées par l’environnement supporters, abonnés, partenaires. J’étais presque décroché du sportif. Je ne suis généralement pas stressé avant les matches. Notre rôle est surtout de mettre l’équipe dans les meilleures conditions. Enfin, quand le stade était plein à cinq minutes du coup d’envoi, je crois que notre mission était remplie. Beaucoup de travail a été effectué par nos équipes. Je pense au conseil d’administration, à la mairie, qui est un acteur majeur de notre club. Nous avons souvent été critiqués. Mais tout ce qui a été dit a été fait.”
Selon lui, l’ambiance a transcendé les joueurs Bayonnais. Extrait:
“Avec la victoire en plus, le bonheur est total. Sans la victoire, la fête aurait sans doute été un peu gâchée. Mais j’ai le sentiment que cette ambiance a transcendé nos joueurs en seconde période alors que nous étions en difficulté. Mais notre équipe a prouvé qu’elle avait du caractère. Le 16e homme à Bayonne existe ! J’étais au côté de Jacky Lorenzetti en tribune. Il me disait : “C’est extraordinaire ce qui se passe à Bayonne.” On se dote de moyens obligatoires pour exister au haut niveau avec par exemple notre centre d’entraînement, ce qui a sans doute boosté aussi notre équipe.”
Il est très fier du message fort envoyé par son équipe. Extrait:
“J’essaie de ne pas douter. Je trouvais que cette première mi-temps ne reflétait pas le score. Je suis resté confiant. J’étais persuadé que l’équipe allait avoir une réaction. C’était important. Il fallait envoyer un message fort au Top 14. Bayonne va exister cette année et faire le maximum pour se maintenir. Notamment avec notre 16e homme. Il a eu un impact. Ce 16e homme pèse d’ailleurs toute la semaine. Arès cette victoire, nos joueurs seront félicités toute la semaine en ville, chez les commerçants notamment. Et ce sera l’inverse les week-ends de défaite. Le 16e homme, c’est 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. C’est presque la force et la faiblesse de notre club qui est sulfureux, excessif. Vous êtes scrutés et jugés en permanence. Le seul pardon est la victoire. Mais on l’aime comme ça. En revanche, je n’oublie pas que cette équipe du Racing comptait de nombreux absents. On doit rester humble, à notre place et continuer à travailler pour atteindre cet objectif du maintien.
Le respect se gagne tous les week-ends. Malheureusement, le travail effectué tout au long de la semaine ne peut pas se quantifier. Seule la victoire compte. Même si vous travaillez beaucoup et bien, s’il n’y a pas la victoire au bout, les gens ne le comprendront pas. C’est la cruauté du terrain. Si vous ne gagnez pas, le travail n’est pas reconnu à sa juste valeur.”