Actuellement mis à pied à titre conservatoire, Claude Atcher va être démis de ses fonctions de directeur général de la Coupe du monde de rugby 2023.
La révocation de Claude Atcher, directeur général de la Coupe du monde de rugby 2023, actuellement mis à pied à titre conservatoire en raison “de pratiques managériales alarmantes”, doit être examinée ce lundi par un conseil d’administration extraordinaire, selon la convocation dont l’AFP a eu connaissance.
La mise à pied à titre conservatoire d’Atcher avait été annoncée fin août par le ministère français des Sports, puis entérinée début septembre par le Groupement d’intérêt public (GIP), chargé de l’organisation du Mondial en France, à un peu plus d’un an du début de la compétition, et dans l’attente des conclusions d’une enquête de l’Inspection du travail.
Lundi, le président du GIP France 2023, Jacques Rivoal, “au regard de nouveaux éléments relatifs à la situation du directeur général, envisage de proposer au conseil d’administration de révoquer M. Atcher de cette fonction (….)”, après l’avoir reçu en “entretien préalable” pour “rompre de manière anticipée, pour faute grave, le contrat de travail à durée déterminée”, selon la convocation.
Si sa révocation est actée, ce qui fait peu de doute, le GIP réuni en urgence lundi après-midi procédera à la nomination d’un nouveau directeur général et d’un nouveau directeur général adjoint. C’est actuellement Julien Collette qui assure l’intérim depuis début septembre. Il est pressenti, selon plusieurs sources, pour devenir le nouveau directeur général.
Un rapport du comité d’éthique du GIP avait mis en avant des “pratiques managériales alarmantes altérant le fonctionnement de la structure” et relatait “l’état de souffrance d’un certain nombre de collaborateurs”. Les conclusions de l’enquête de l’Inspection du travail n’ont pas été rendues publiques.
Parallèlement, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche mènent une mission conjointe pour notamment “analyser l’existence d’éventuels manquements à la probité économique et financière ou de conflits d’intérêts” au sein du GIP.