Ce samedi après-midi, le Stade-Français Paris a réussi un véritable exploit sur la pelouse de la Section Paloise, à l’occasion de la septième journée du Top 14.
Les Parisiens étaient menés sur le score de 29 à 7 à la mi-temps de la rencontre. Ils se sont finalement imposés sur le gong sur le score de 29 à 31 grâce à un ultime essai inscrit à la dernière minute de jeu et une transformation réussie par Joris Segonds.
Interrogé via Rugbyrama, l’ouvreur Parisien Joris Segonds a concédé que le vestiaire Parisien a tremblé à la mi-temps du match.
Les joueurs se sont dits leurs quatre vérités avant d’attaquer la seconde période avec un tout autre visage. Extrait:
“Sans mentir, c’était compliqué à la mi-temps. Nous sommes rentrés au vestiaire avec un score de 29 à 7 contre nous et on s’est un peu parlé comme des hommes. On s’est dit que l’on ne se respectait pas, que l’on ne pouvait pas oser se regarder dans un miroir. On a fait des fautes bêtes, des fautes d’enfants, alors que l’on savait à quoi s’attendre avec un buteur comme Zack Henry en face. En deuxième mi-temps, nous avons su nous ressaisir sur le plan de la discipline. Nous avons été moins pénalisés même si nous prenons un carton rouge.
Je pense que nous n’avons pas fait un match sans prendre un carton donc c’est quand même un point noir. Mais après, ce qu’il faut retenir ce soir, c’est l’état d’esprit de l’équipe. Nous n’avons rien lâché. C’était vraiment top. Tout le monde devait penser que la Section allait gagner avec le bonus offensif. On s’est dit que nous n’avions plus rien à perdre, qu’il fallait jouer et on l’a fait jusqu’à la fin. C’est ce qui nous a permis de gagner ce match.”
Il indique que le carton rouge écopé par Marcos Kremer pour un plaquage dangereux a sûrement joué dans ce résultat final. Extrait:
“Je ne sais pas, mais forcément ça joue. Nous étions malmenés à l’extérieur et à quatorze, donc on s’est dit que si nous ne voulions pas passer pour des peintres il fallait se réveiller. Ce carton est arrivé comme une alerte. Mais, ça serait bien de ne pas attendre d’avoir un carton rouge pour nous réveiller et être dans le match dès l’entame.”
Dans la foulée, il affirme n’avoir jamais gagné un match de la sorte, après avoir été mené si largement au score. Extrait:
“On s’était déjà imposé sur la sirène à Toulouse la saison dernière. Mais je n’ai pas le souvenir de match où nous étions autant menés avant de l’emporter. À lyon, nous étions aussi largement menés au score à la pause avant de revenir mais nous n’avions pas réussi à prendre un point. C’est notre défaut de baisser les bras en première période. En principe, c’est l’inverse. Nous avons des deuxièmes périodes qui sont assez bonnes depuis le début de la saison. Il ne faut pas lâcher ça mais il faut que l’on rentre mieux dans les matchs.
J’espère que ça va nous faire du bien. Mais, on a gagné un match et il ne faut pas se prendre pour les rois du monde. C’était le message dans le vestiaire à la fin de la rencontre. Nous avons aussi eu un peu de chance en seconde période car nous avons eu les bons rebonds, les bons ballons en l’air et les bonnes pénalités. Ces quatre points pris à Pau nous font du bien car tout le monde ne viendra pas gagner ici et on l’a vu avec Toulouse. On s’attendait à un gros combat et maintenant on peut préparer comme il faut la venue de Brive.”
Pour conclure, Joris Segonds parle de sa transformation qui permet à Paris de remporter la rencontre sur le gong. Extrait:
“Un buteur qui a le coup de pied de la gagne a toujours la pression. Celui qui dit le contraire, je veux connaître sa recette. Même si le match nul était déjà bien, je savais que la transformation pouvait nous permettre de marquer deux points de plus. Ça fait partie du rôle du buteur mais la pression existe. Qu’il soit au même endroit ou même en face des poteaux, un coup de pied de la gagne, c’est toujours délicat.”