Le consultant rugby d’Eurosport, Jean-Baptiste Lafond a évoqué le règlement du statut JIFF mis en place par la Ligue Nationale de Rugby depuis quelques années désormais.
Ce-dernier n’aime pas ce règlement. Il le trouve sans intérêt puisque, selon lui, ses joueurs français ne sont pas mieux protégés qu’avant. Extrait:
“Le JIFF, c’était pour protéger la formation française et avoir un bon petit Gaulois dans l’équipe, élevé en plein air dans le Gers, au poil luisant. La période pour accéder au statut JIFF, c’est trois ans. Pour moi, elle devrait être de dix ans ! Ce statut de JIFF permet de nationaliser une personne qui n’a pas du tout la culture française, mais qui vient et en patientant trois ans, pourra jouer dans une équipe de Top 14, de Pro D2 ou de Fédérale 1. Mais pour moi, le statut JIFF c’est le problème de la nature humaine. On essaie toujours de contourner la règle à son profit. La conséquence c’est que les jeunes français ne sont pas du tout protégés, ce qui était pourtant le but au début. Quand tu es bon, que tu sois JIFF ou pas JIFF, tu joues. Alors maintenant, le règlement JIFF va s’accentuer. Mais cette année, pour les sanctions c’est du pipo car à la fin de l’année on va calculer la moyenne du nombre de JIFF alignés, éventuellement donner un, deux, trois ou quatre points de pénalité aux équipes qui n’en ont pas mis assez. Pour moi, c’est de l’escroquerie et une fumisterie. Cela ne veut rien dire ! Pour moi, le statut JIFF sera valable pour un minimum de six années.”
Concernant le cas Scott Spedding, il ne comprend pas que la Ligue et que la Fédération ne lui fassent pas une fleur. Extrait:
“Scott Spedding n’est pas titulaire à Clermont et l’an dernier il n’était pas titulaire non plus car c’est Abendanon qui jouait, alors qu’il joue en équipe de France. Le cas est particulier. C’est malheureux pour lui car quand on joue en équipe internationale, on est un bon joueur. Mais j’ai l’impression qu’il n’a plus autant la côte qu’il avait à l’époque avec son énorme coup de pompe et ses énormes épaules. Il est devenu monstrueux physiquement et on lui reproche que, derrière lui, ça ne joue pas trop. Il a tendance à éparpiller quelques ballons. Mais les règles sont faites pour être dérogées car il y a de temps en temps des exceptions. Pour lui, par rapport à ce qu’il a donné au rugby français et par rapport à son passé et à son historique, on devrait lui donner le statut JIFF. Il lui reste deux ou trois ans à vivre car après c’est le potager, les tomates et bobonne tous les dimanches. Je n’arrive pas à comprendre que, ce monde impitoyable du sport professionnel, on ne lui fasse pas une petite fleur.”